Un an après la manifestation du 6 novembre 2013, que retenez-vous ? - La Semaine Vétérinaire n° 1603 du 31/10/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1603 du 31/10/2014

Entre nous

Forum

Auteur(s) : Serge Trouillet

Restons vigilants sur les évolutions à venir !

Gilles Macherez, praticien canin à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

J’ai d’abord été agréablement surpris par la mobilisation générale des vétérinaires. Les délégués syndicaux ont relayé sur le terrain la bonne parole du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) afin que ceux qui n’étaient pas syndiqués participent à cette manifestation, ou pour faire en sorte que ceux qui ne venaient pas baissent le rideau.

Pour autant, un an après, cette mobilisation reste de mise. Que nous puissions continuer à délivrer et à vendre des antibiotiques tout en réduisant leur consommation va dans le bon sens. En quatre ou cinq ans, celle-ci a diminué de près de 25 % chez les vétérinaires, de manière générale. En canine, cela fait plusieurs années que nous sommes sensibilisés au problème de l’antibiorésistance. J’en parle en connaissance de cause, car la dermatologie est une discipline qui en consomme beaucoup. Nous trouvons des solutions alternatives, en particulier des antiseptiques sous différentes formes, et nous pratiquons l’antibiogramme de manière plus fréquente.

Cependant, il faut aussi que les affairistes soient davantage sanctionnés par une justice qui applique de façon plus stricte ce que nous mettons en place. La vigilance s’impose donc d’autant plus que les professions réglementées telles que la nôtre sont dans le collimateur du gouvernement…

Entendus, je l’espère ; mieux considérés, pas sûr…

Julien Gobert, praticien en rurale à Vouziers (Ardennes).

J’avais trouvé triste, à l’époque, d’être obligé de manifester pour se faire entendre. Pour les vétérinaires, c’est une pratique exceptionnelle ! Mais ce n’était que le reflet d’une défiance de l’État quant à notre probité. Quoi qu’il en soit, je suis fier d’appartenir à une profession qui sait se mobiliser tout en assurant le service minimum.

Un an après, j’ai le sentiment que nous avons été entendus. Encore faut-il que les actes suivent les belles paroles, et j’ai hélas tendance à penser que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Soyons donc vigilants. Je ne suis pas convaincu que nous soyons mieux considérés. Les défiances continuent, puisque nous sommes vus comme des rentiers ! Nous nous sommes fait respecter parce que nous sommes respectables et, jusque-là, nous l’avons toujours montré. Cependant, le cas échéant, nous remettrons ça.

J’ai tout lieu de penser que les confrères ont bien pris conscience de ce à quoi servait le SNVEL, car c’est lui qui a orchestré cette manifestation. Pour moi, le syndicat est comme une police d’assurance : au moment de payer la cotisation, nous trouvons toujours que c’est trop cher. Toutefois, lorsque nous avons besoin de lui, nous sommes bien contents de l’avoir et qu’il nous aide. Je me suis personnellement syndiqué dès mon installation en 2007.

Notre mobilisation a fait du bien à la profession

Thierry Proteau, praticien mixte à Lignières (Cher).

Cette mobilisation a présenté l’intérêt de donner du poids à nos organismes syndicaux pour négocier. Elle a réveillé la profession. Les vétérinaires ne sont pas très syndiqués, mais le SNVEL a été capable de mobiliser et, en ce sens, il s’affirme comme un partenaire crédible à la table de négociation. C’est le grand plus de cette manifestation.

Le problème du médicament est essentiel pour les ruraux. Les équins et les canins sont moins touchés par un éventuel découplage. Ils ont su protéger leurs marges mieux que nous. Leurs actes sont mieux revalorisés que les nôtres. Et malgré tout, tout le monde était là. D’une certaine manière, le découplage et la réduction de l’utilisation des antibiotiques ne devraient pas nous inquiéter. Ce serait très bien de pouvoir être payé pour l’utilisation de notre matière grise plutôt que de dépendre de la vente des médicaments pour vivre. Sans doute nous étions-nous un peu endormis sur nos habitudes. Il nous faudra réapprendre à travailler différemment, mais à condition que nos efforts ne soient pas réduits à néant par les pratiques d’affairistes de tout poil. Nous devons en être protégés. Du reste, ce qui a mobilisé les vétérinaires, c’est le sentiment d’être pris pour quantité négligeable, en tentant de tout faire passer sans discussion préalable. C’est ce qui a choqué et provoqué la mobilisation. Celle-ci a fait du bien à la profession.

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