« La communication numérique est moins pondérable »

Il y a deux ans, notre activité baissait, sans que nous comprenions pourquoi. Puis je suis tombé sur un article américain évoquant une étude de Pfizer. Cette dernière s’appuyait sur un constat : malgré la hausse du nombre d’animaux de compagnie, les consultations vétérinaires étaient en baisse aux États-Unis. Et d’indiquer que, dans ce contexte, seuls ceux qui communiquaient parvenaient soit à accroître leur clientèle, soit au minimum à ne pas perdre de clients. Cet article nous a fait réagir. Essayant de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons remarqué que nous n’étions plus dans les Pages jaunes numériques. La politique de référencement avait changé et nous étions classés non plus en clinique vétérinaire Animed, mais sous le libellé SCP Fauqueux-Maurer.

Rester en éveil

Impossible, dans ces conditions, d’attirer de nouveaux clients qui se rendaient alors chez nos confrères qui, eux, avaient déjà réagi. Après avoir acheté le droit de mettre en ligne nos diplômes, nos services, nos prestations, nos horaires, etc., nous avons rapidement inversé cette tendance. Nous sommes passés de - 10 % à + 10 % ! La moitié des personnes qui se rendent sur notre site internet le font par le biais des Pages jaunes numériques. À Gap, l’environnement professionnel est extrêmement concurrentiel – trois importantes structures (cinq vétérinaires dont deux associés, plus cinq auxiliaires pour la nôtre) pour une ville de 40 000 habitants – et nécessite de rester en éveil !

La communication numérique (site, profil Facebook, relais Twitter automatique) est moins pondérable à cet égard. Dans un accès de prudence vis-à-vis de l’Ordre, j’ai opté pour le profil plutôt que la page Facebook, afin de justifier du fait que je ne gérais que mes clients. Il est par conséquent difficile d’en cerner l’impact sur notre activité. En réalité, Facebook m’intéresse surtout pour les groupes spécialisés dont je suis membre, et qui ne sont ouverts qu’à des vétérinaires. Nous y échangeons pendant des heures sur des sujets précis tels que l’orthopédie ou les tissus mous. À tout moment, nous pouvons reprendre la discussion, se confronter à des avis, des expériences, des savoirs enrichissants. C’est une remise en cause vivifiante.