Cas autochtones de chikungunya en métropole - La Semaine Vétérinaire n° 1603 du 31/10/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1603 du 31/10/2014

Épidémiologie

Actu

Santé publique

Auteur(s) : NATHALIE DEVOS

Cinq cas autochtones – les premiers depuis 2010 – ont récemment été décelés à Montpellier.

Lors d’une conférence de presse, le 21 octobre dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) Languedoc-Roussillon a annoncé que, le 20 octobre 2014, « le Centre national de référence des arboviroses [avait] confirmé l’existence de quatre cas autochtones de chikungunya dans l’Hérault. Les patients de la même famille, résidant dans un même quartier de Montpellier, sont désormais guéris et en bonne santé ». Un voisin de cette famille, revenant d’un pays touché par le chikungunya, sans préciser lequel, a été identifié.

L’ARS Languedoc-Roussillon a alors indiqué qu’à la suite des enquêtes épidémiologiques et entomologiques réalisées, une dizaine de cas suspects avaient été repérés et étaient en cours de vérification. Le 22 octobre dernier, les investigations ont confirmé un autre cas autochtone de chikungunya : une personne qui a fréquenté le quartier des Montpelliérains touchés (Las Sorbès) y aurait été conta­minée.

Selon l’ARS Languedoc-Roussillon, le risque de développement d’une épidémie est considéré « comme faible mais ne peut être exclu, en raison de l’implantation importante du moustique tigre, Aedes albopictus (vecteur de la maladie), dans le département de l’Hérault notamment ». Et d’ajouter que pour prévenir toute dissémination du virus (et conformément au plan national anti-dissémination de la dengue et du chikungunya), les mesures de surveillance épidémiolo-gique et entomologique sont renforcées et élevées au niveau 3 (actions de démoustication).

De nombreux cas importés en 2014

Faut-il avoir peur d’une multi­plication des cas autochtones en France métropolitaine ? L’Institut de veille sanitaire (INVS) rappelle que le nombre de cas importés en métropole est beaucoup plus important que celui des années précédentes. Celui-ci est à relier avec un grand nombre de voyageurs revenant des départements français d’Amérique, où sévit actuellement une épidémie. De 2006 à 2013, deux à six cas importés de chikungunya biologiquement confirmés étaient signalés chaque année, entre mai et novembre, dans les départements colonisés par Aedes albopictus.

En comparaison, le dernier bulletin de l’INVS fait état, pour la période du 1er mai au 24 octobre derniers, de 408 cas importés (131 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, cinq en Corse, 73 en Languedoc-Roussillon, 95 en Rhône-Alpes, 60 en Aquitaine et 44 en Midi-Pyrénées). Or, les cas importés augmentent le risque d’apparition de ceux autochtones. Les cinq détectés en octobre sont les premiers avérés depuis 2010 (deux cas à Fréjus).

Source : ARS Languedoc-Roussillon et INVS.

La maladie

Le chikungunya est une maladie infectieuse due à un arbovirus, transmis par un moustique du genre Aedes. En France métropolitaine, ce moustique vecteur est Aedes albopictus, ou moustique tigre.

Après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne, une fièvre élevée, des maux de tête, des courbatures ou des douleurs articulaires (qui touchent principalement les extrémités : les poignets, les chevilles, les phalanges) susceptibles d’être intenses sont notés. Le virus est éliminé au bout de 7 jours après le début des symptômes, mais la convalescence peut durer plusieurs semaines. Le plus souvent sans gravité, la maladie occasionne parfois des complications graves chez les personnes vulnérables. Quelques cas d’hépatites graves, de méningo-encéphalites, de myocardites et d’insuffisances rénales aiguës sont parfois rapportés.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr