À LONDRES, LE PLUS GRAND HÔPITAL UNIVERSITAIRE POUR ANIMAUX

Sauver un chien au cœur transpercé par une branche lors d’une promenade en forêt, les équipes vétérinaires du Queen Mother Hospital for animals l’ont fait. C’était en 2013, et il s’agissait alors d’une première mondiale. L’hôpital est habitué à prendre en charge des cas exceptionnels tels que celui-ci. Les vétérinaires de toute la moitié sud de la Grande-Bretagne lui envoient leurs cas complexes pour y être traités. Les particuliers ont également la possibilité de s’y rendre pour une simple consultation car l’hôpital s’occupe de toutes les maladies, qu’elles soient plus ou moins graves. Installé sur le campus du Royal Veterinary College, la plus ancienne école de vétérinaires de Grande-Bretagne, l’hôpital est organisé de la même façon que les structures pour les humains.

Les propriétaires et les animaux sont accueillis dans une double salle d’attente, avec des espaces dédiés aux chiens et aux chats.

Cardiologie, cancérologie, neurologie, etc.

Un dossier est ouvert pour chaque visite. L’animal est ensuite orienté vers l’une des 22 salles de consultation où un diagnostic est établi, puis est, si besoin, transféré vers le service adapté. « Cet hôpital universitaire présente l’avantage de privilégier une approche multisectorielle des patients », explique Dan Brockman, chirurgien et chef de service. Comme tous les services sont sur place, il est plus facile de traiter les causes multiples d’une maladie.

L’hôpital a indéniablement une dimension universitaire. Les étudiants de l’école y effectuent leur clinicat. De nombreuses recherches sont menées sur place grâce à la multitude et à la diversité des cas. De plus, les études cliniques permettent, en lien avec des laboratoires, d’instaurer de nouveaux traitements.

L’hôpital est particulièrement reconnu pour ses compétences en cardiologie et en cancérologie. Des étudiants et des chercheurs du monde entier s’y rendent pour y acquérir de l’expérience ou mener des études de cas. La neurologie n’est pas en reste. Une clinique spéciale de traitement de l’épilepsie, installée au sein de l’hôpital, propose des consultations deux fois par semaine. Son objectif est à la fois de soigner les animaux avec les dernières techniques et de recenser les cas afin de mieux connaître la maladie. L’ophtalmologie, la gastroentérologie sont également bien loties, ainsi que l’orthopédie, qui bénéficie de surcroît d’un centre de rééducation fonctionnelle.

Scanner et IRM sur place

Une aile entière de l’établissement est dédiée au bloc chirurgical. Sept salles d’opération sont disponibles et peuvent être utilisées simultanément. Le service de soins intensifs est le plus important d’Europe. Vingt-deux animaux peuvent y être accueillis en même temps, quelles que soient les pathologies. Un service d’urgences, opérationnel toute l’année 24 heures sur 24, permet une prise en charge rapide d’animaux blessés ou en conditions critiques. Une équipe d’anesthésistes intervient à tout moment. Enfin, l’imagerie médicale est au cœur de tous les diagnostics grâce à deux salles de radiologie aux équipements dernier cri. Un scanner, un appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM), un autre à scintigraphie sont disponibles. Il est également possible de réaliser des myélographies, des angiographies ou tout autre examen spécialisé.

Au centre de l’hôpital se trouve une pharmacie où tous les produits nécessaires au bon fonctionnement des différents services de l’établissement sont stockés.

Les vétérinaires et les étudiants sont dithyrambiques sur la qualité des soins prodigués sur place. Les clients, quant à eux, apprécient la prise en charge globale de leur animal et la certitude que leur compagnon bénéficie des derniers traitements et techniques de soin. En revanche, concernant les tarifs, il est préférable d’avoir une bourse bien remplie. En Angleterre, les soins vétérinaires sont jusqu’à cinq fois plus chers qu’en France, selon les actes. La plupart des propriétaires d’animaux contractent des assurances.