Rencontrez-vous des difficultés à trouver des remplaçants ? - La Semaine Vétérinaire n° 1592 du 04/07/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1592 du 04/07/2014

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Sauf accident, nous trouvons les solutions en interne

Jacques Monet, praticien mixte à Mauriac (Cantal).

Le temps de travail légal ou assumé, lorsque l’on est associé, conditionne le nombre de vétérinaires d’une structure. Son organisation fonctionnelle est d’autant plus cadrée depuis la mise en place de la convention collective il y a une quinzaine d’années.

Pour les remplacements, notre atout réside dans le nombre de diplômes au sein du cabinet. Nous sommes neuf vétérinaires, dont trois associés. Cela nous permet, sauf accident, de pallier les absences des uns et des autres, qu’il s’agisse des congés habituels, dont l’essentiel est pris pendant la période plus calme de l’été, ou des formations. Pour les maladies de courte durée de l’un d’entre nous, nous pouvons également supporter une surcharge temporaire d’activité. Reste l’accident ou un départ, qui nous obligerait à recruter un confrère. À cet égard, la situation semble aujourd’hui moins tendue qu’elle ne l’a été. Depuis quelques années, notre filière toulousaine s’est reconstituée. Nous avons en effet plus d’affinités avec cette école, compte tenu de sa proximité et de sa vocation davantage rurale. Il semblerait que cette orientation séduise de nouveau davantage qu’auparavant chez les jeunes. Par ailleurs, l’arrivée de confrères étrangers, notamment des Roumains et des Espagnols en rurale, contribue aussi à réduire un peu la difficulté d’embaucher dans notre région.

Quand nous y arrivons, c’est au petit bonheur la chance

Hugues François, praticien mixte à Vallon-en-Sully (Allier).

Nous avons d’énormes difficultés à recruter des remplaçants. Le problème ne se pose pas vraiment pendant la période des congés. L’essentiel est pris entre mai et octobre, quand notre activité, mixte à dominante rurale, est plus calme. Lorsque nous sommes confrontés à un événement imprévu, nous éprouvons la réalité de cette difficulté.

Nous avons pourtant l’avantage d’exercer au sein d’une structure à deux cabinets associés à distance ; chacun garde ses spécificités, mais nous travaillons ensemble lorsque c’est nécessaire. L’un pallie alors les manques de l’autre clientèle. Les seuls remplaçants que nous avons embauchés facilement sont ceux qui nous avaient sollicités, notamment des étudiants désireux de faire de la prophylaxie pendant leurs vacances de Noël ! Pour le reste, c’est au petit bonheur la chance ! Quand, il y a quatre ans, une grave entorse du genou m’a immobilisé plus de deux mois, seul le hasard nous a soulagés… pendant un mois ! Un camarade de promotion d’un associé se trouvait alors momentanément disponible. Pour la durée d’une opération que je dois subir prochainement, je perdrais mon temps si je publiais une annonce de recrutement pour un remplacement d’un mois seulement. C’est peine perdue d’avance. Embaucher un salarié est tout aussi délicat. Même nos confrères associés de Cosne-d’Allier, qui sont belges néerlandophones, peinent à recruter, malgré leur filière plus solide en rurale.

Un remplaçant expérimenté est hors de prix !

Christine Delnord, praticienne mixte à La Voulte (Ardèche).

Travaillant seule, j’ai besoin de me faire remplacer de temps en temps, mais lorsque c’est vraiment nécessaire. Même quand je suis un peu malade, je me rends à mon cabinet. Pour un week-end, si j’anticipe suffisamment, je peux recourir aux services d’une consœur. Mais au-delà, notamment pendant mes congés, je passe une annonce dans la presse professionnelle. C’est ainsi que j’ai trouvé des aides de longue durée (ALD), un jour par semaine sur une longue période. Je suis en effet en capacité de proposer un hébergement dans un studio au sein de la clinique. Je parviens toujours, par conséquent, à trouver une solution. Il s’agit généralement de jeunes vétérinaires, fraîchement diplômés. Ils sont sans expérience, mais ils compensent par leur dynamisme, leur motivation et, en général, ils assurent parfaitement le remplacement. En outre, l’embauche d’un praticien expérimenté est pour moi hors de prix. Du jeune thésard au confrère qui a dix ans d’expérience, le salaire, selon la convention collective, passe du simple au double : 100 € net par jour pour le premier, 200 € pour le second ! Avec les charges sociales, il faut compter, pour ce dernier, 10 000 € pour un mois. Je n’en ai pas les moyens ! D’autant que je n’ai aucunement l’assurance que le second fera mieux que le premier…

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