Votre établissement respecte-t-il l’accessibilité aux handicapés  - La Semaine Vétérinaire n° 1590 du 20/06/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1590 du 20/06/2014

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Cette question n’est pas un réel souci pour nous

Nicolas Levillain, praticien équin à Saint-Michel-de-Livet (Calvados).

Le respect des normes relatives à la sécurité, l’hygiène ou l’environnement est, en général, toujours un casse-tête pour une entreprise. Lorsqu’il s’agit d’établissements recevant du public (ERP), tels que le nôtre, elles sont sans doute plus contraignantes pour des cabinets vétérinaires installés à l’étroit dans de vieux bâtiments d’un centre-ville, sans réelle possibilité d’aménagement à un coût raisonnable.

Notre clinique n’est sans doute pas aux normes stricto sensu, mais compte tenu de notre activité, la question de l’accessibilité pour les personnes handicapées n’est pas un réel souci. Nous sommes dix associés et cinq collaborateurs, et la moitié d’entre nous travaillent constamment à l’extérieur. Ce sont autant de clients que nous n’accueillons pas dans nos bâtiments. Ces derniers sont de grande taille, de plain-pied, avec une très large entrée et une circulation intérieure facile. À l’extérieur, accueillant des camions de chevaux, nous disposons de toute la place nécessaire.

Par ailleurs, nous avons récemment rénové une partie de ces bâtiments, dans laquelle nous avons aménagé des toilettes aux normes. Hormis des bureaux accessibles par un escalier, mais non ouverts au public, nous pouvons donc sans peine accueillir toute personne en situation de handicap. Et il y aura toujours quelqu’un parmi nous pour lui venir en aide. Mais, de mémoire, je ne me souviens pas en avoir vu un jour franchir les portes de notre clinique, qui est strictement équine.

Il y a l’idéal et le raisonnable

Emmanuel Hecht, praticien canin à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres).

En matière de normes, je suis pragmatique. Je considère comme une bonne chose que soient améliorés, au fur et à mesure des constructions de bâtiments, le confort et la sécurité pour tous, notamment dans les établissements recevant beaucoup de public. Reste qu’avec l’existant, il faut, la plupart du temps, composer.

Ma clinique, aménagée dans un pavillon, n’est pas aux normes. Qu’il s’agisse de la largeur des portes, de la circulation intérieure, des toilettes ou de la matérialisation d’une place de stationnement pour personnes handicapées. Devrais-je alors entreprendre des travaux de mise aux normes au coût disproportionné par rapport à mon chiffre d’affaires, et mettre en péril mon activité ? Ou simplement garder la philosophie de progrès attachée à ces réglementations, en trouvant, au cas par cas, des solutions adaptées au problème posé, comme nous le faisons habituellement dans l’exercice de notre métier ?

La recherche du compromis, qu’il soit technique, médical ou financier, est notre lot quotidien. Cela vaut aussi en termes d’accueil de personnes en situation de handicap. Il y a toujours une solution, même si elle n’est pas idéale. Et puis la peur du contrôle nourrit l’avidité de ceux qui s’empressent de proposer des devis de mise aux normes souvent fantaisistes. J’ai passé l’âge de me laisser impressionner.

Il faut voir l’aspect positif des normes

Jeanne Frénoy, praticienne mixte à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques).

Notre nouvelle clinique, en zone périurbaine à Urrugne, a été créée en 2008. Elle a donc été conçue selon les normes en vigueur aujourd’hui, notamment pour l’accueil des personnes en situation de handicap : largeur des portes, abaissement du comptoir d’accueil, accessibilité des toilettes, dimensions réglementaires des sanitaires, disposition de barres, etc. Elle permet une circulation aisée pour les personnes qui se déplacent en fauteuil roulant, que ce soit à l’extérieur, où le parking est vaste, ou à l’intérieur. Nous y avons transféré l’essentiel de notre activité technique, chirurgicale et de consultation, mais nous avons gardé notre clinique située à Hendaye-Plage.

L’activité saisonnière, en période estivale, y est en effet importante. Son accessibilité, certes, est un peu compliquée, et tout serait à refaire si nous devions la mettre aux normes. Mais nous avons toujours la possibilité de réorienter notre clientèle vers ce qui est dorénavant la clinique principale, distante de seulement 8 km. Pour davantage de confort, ce qui, de plus, profite à chacun de nous.

Il convient de voir l’aspect positif des normes. Avec des portes aux dimensions inhabituellement larges, un plan incliné pour porter du matériel ou un animal sur un brancard, la vie quotidienne du vétérinaire n’en est que facilitée.

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