QUELLE HYPOCRISIE !

Je ne peux m’empêcher de réagir aux publicités multiples du régime social des indépendants (RSI) vantant ses actions de prévention de risques professionnels chez les vétérinaires. Quelle hypocrisie ! Depuis mon installation en tant que vétérinaire libéral en 1987, je cotise au RSI (ex-BCAM, RAM, etc.). Je n’ai jamais été en arrêt maladie et, à part quelques remboursements (deux ou trois fois chez le dentiste, quelques consultations chez mon médecin traitant et chez l’ophtalmologiste), n’ai jamais sollicité son aide. Malheureusement pour moi, je suis tombée gravement malade en novembre 2013, de ces maladies qui vous classent immédiatement en affection de longue durée (ALD), comme l’a immédiatement formulé mon médecin traitant. Mais toutes mes demandes de remboursement m’ont été systématiquement retournées, la caisse RSI refusant de reconnaître mon ALD. Il a fallu que je fasse appel à mon assureur et à ma protection juridique pour qu’enfin l’ALD me soit accordée.

Je suis soignée à l’Institut Curie où je suis rentrée dans un protocole d’essai. Cet hôpital est situé à environ 180 km de mon domicile. Malgré mon état de santé et la fatigue occasionnée par les traitements, la prise en charge des frais de transport en véhicule sanitaire léger (VSL) ou taxi m’est quasi systématiquement refusée ! Chaque fois, je dois contester cette décision par lettre recommandée avec avis de réception au président de la commission de recours amiable. Ces soucis occasionnent un stress préjudiciable à ma santé : cela fait-il partie de ces risques professionnels auxquels le RSI semble vouloir s’attaquer ?

Avant de parler de prévention, cet organisme devrait s’acquitter des remboursements que contractuellement il est tenu de faire pour un cotisant touché par la maladie. Sa réputation tant dans les hôpitaux que chez les ambulanciers est désastreuse. Comment se fait-il que le RSI ait le monopole du régime social des indépendants ? Je pense que si ce marché était ouvert à la concurrence, cela permettrait de lutter contre de tels abus.

Signé : une vétérinaire cotisant à la RSI depuis 27 ans, totalement écœurée par ces pratiques !