Le plan d’épargne en actions, un placement à découvrir - La Semaine Vétérinaire n° 1587 du 31/05/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1587 du 31/05/2014

Entreprise

Auteur(s) : Patrick Lelong

Ce nouveau dispositif d’épargne, dédié aux petites et moyennes entreprises, s’adapte à toutes les situations patrimoniales. Décryptage de ce produit financier.

Lancé le 5 mars dernier, le plan d’épargne en actions, le PEA-PME, destiné aux petites et moyennes entreprises qui ont des besoins en financement, serait bien parti. Pour quelles raisons ? Il y avait jusqu’ici assez peu de créations de produits financiers en France. Ensuite, le PEA-PME offre des avantages fiscaux et des possibilités de plus-value.

Le PEA-PME est un plan d’épar­gne en actions dans lequel il est possible de verser jusqu’à 75 000 €. Il s’ajoute au PEA classique, dont le plafond de dépôt a été relevé en 2014, de 132 000 à 150 000 €. Il est possible de détenir ces deux dispositifs. Le PEA-PME vise à intégrer de petites capitalisations européennes et de jeunes entreprises innovantes. Il répond spécifiquement aux besoins de financement des petites et moyennes entreprises.

Les débuts de la souscription semblent prometteurs d’après les professionnels du secteur, qui attendent un flux d’un milliard d’euros environ. Cela représente, selon la société d’analyse et de produits financiers Morningstar, quelque 38 fonds éligibles au dispositif PEA-PME, gérés par 34 sociétés différentes. Le bon accueil des épargnants vient aussi du fait que ce PEA particulier finance les entreprises innovantes et l’économie de demain. Les chefs d’entreprise peuvent loger dans leur PEA les titres de leur société sous certaines conditions.

Enfin, les plus-values escomptées ne sont pas négligeables, car les petites et les moyennes valeurs enregistrent une performance supérieure à l’indice boursier CAC 40 (Bourse de Paris). En 2013, le CAC 40 affichait une hausse de 18 %, versus 27 % pour l’indice des petites et moyennes valeurs. La performance des petites valeurs dépasse sur le moyen et le long terme celles des grandes. Bien entendu, la qualité de la gestion fait souvent la différence. En cumulant les deux familles de PEA, il est possible d’obtenir un plafond de placement plus important.

LES DÉTENTEURS DE PEA-PME

Ce nouveau dispositif de placement s’adresse aux professionnels libéraux, aux chefs d’entreprise et aux salariés dont le taux marginal d’imposition est élevé, ainsi qu’à ceux en recherche d’un instrument de défiscalisation. Certains se tourneront vers l’immobilier – un investissement sur le long terme – en assumant ou en déléguant une gestion locative (sur neuf ans), pendant que d’autres investiront dans un PEA-PME. Ce dispositif présente également un risque, mais ce n’est pas le même. Tout d’abord, l’investissement s’effectue sur une période courte (cinq années). La mise de départ est faible : 100 € par mois, par exemple. Tandis qu’en immobilier, le prix d’achat est déterminant pour la réalisation d’une plus-value, dans le cadre d’un PEA, celle-ci viendra de ce qui aura été capitalisé et vendu au bon moment.

Les gains ne font pas l’objet d’un impôt si le détenteur garde son PEA ouvert pendant cinq ans sans effectuer de retrait, alors que les gains boursiers hors PEA sont fiscalisés, au barème de l’impôt sur le revenu.

Les gestionnaires conseillent d’ouvrir un PEA-PME, en complément du PEA classique afin de pendre date. En effet, le premier versement (et non le simple fait de signer l’ouverture auprès de son établissement financier) déclenche le compteur du temps pour la défiscalisation de la plus-value. Il sera possible, ultérieurement, d’alimenter son PEA, soit ponctuellement selon ses rentrées d’argent, soit au moyen de versements réguliers : une bonne méthode pour limiter les risques du marché, en achetant au plus haut par exemple.

LE CONTENU DU PLAN

Pour savoir si un fonds est éligible au dispositif PEA-PME, il convient de se référer à la qualification que lui donne l’entreprise. Cette responsabilité incombe donc au premier chef, aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), comme l’ont précisé Bercy et la Fédération bancaire française. La liste des sociétés éligibles sera établie par le marché Euronext-Alternext.

Il est possible de placer des titres directement, ainsi que toutes sortes de fonds communs de placement qui répondent à des critères d’éligibilité et, en particulier, des parts de fonds communs à risque, destinés à financer les jeunes entreprises. Contrairement à une idée reçue, l’investisseur peut loger dans son PEA des titres non cotés et notamment des parts de son entreprise déjà créée, à condition de détenir (éventuellement avec ses proches) une participation inférieure ou égale à 25 % du capital.

Le choix de la gestion revêt une importance. Selon l’objectif assigné, il sera possible de choisir des fonds davantage axés sur des valeurs européennes (Amundi, Axa, BNP Paribas, par exemple), parce qu’ils présentent une assez bonne liquidité, mais aussi d’autres plus investis dans les ETI, tels que Platine France Small Cap. Dans ce dernier, 75 % des investissements le sont en actions françaises de moyennes et petites capitalisations inférieures à 500 millions d’euros. D’autres fonds qui privilégient les petites valeurs françaises existent : la société de gestion de fonds Inocap, spécialisée dans l’investissement des PME, les sociétés de gestion de portefeuilles Tiepolo et Amplegest.

LES DIVERSES COMBINAISONS DE PEA

Le faible niveau de valorisation des actions rend l’investissement en Bourse attractif. Mais comment savoir quelle est l’enveloppe fiscale la plus adaptée à sa situation ? Pour ceux qui veulent se constituer un pécule avec une moindre fiscalité, le plan d’épargne en actions (PEA) est le plus indiqué. À condition de conserver l’épargne investie pendant cinq ans – celle-ci est susceptible d’être arbitrée sous forme d’achat et de vente de titres –, les dividendes, les intérêts, les plus-values et plus généralement tout ce qui est issu des placements, restent exonérés d’impôts sur le revenu.

Pour des raisons fiscales, le PEA est aujourd’hui plus intéressant qu’un compte titres ordinaire : en effet, les plus-values ne sont pas imposées dans un PEA, à condition de garder son plan ouvert et de ne pas faire de retrait avant cinq ans.

Dans ce type de placement, il n’est théoriquement possible de placer que des actions des pays de l’espace économique européen. Toutefois, les produits disponibles sur le marché sont tellement sophistiqués qu’ils permettent d’intégrer une vraie diversification. Les fonds éligibles doivent détenir au moins 75 % d’actions répondant à ces critères géographiques. Ce qui signifie que les 25 % restants sont une diversification. Cela permet de bénéficier, dans une certaine mesure, du dynamisme d’autres indices boursiers que ceux des places européennes (comme les indices américains, sud-américains et asiatiques). Il est aussi possible d’y placer des trackers (ou ETF pour exchange traded funds), c’est-à-dire des fonds cotés qui dupliquent un indice boursier, au travers d’une somme de valeurs. Cette méthode permet de ne pas acheter toutes les actions qui composent l’indice et de disposer d’un portefeuille diversifié, qui diminue les risques de perte de capital. Seuls les prélèvements sociaux (à hauteur de 15,5 %) sont à payer pour les gains réalisés. Il convient de vérifier enfin quels trackers sont éligibles au PEA français.

Investir, oui, mais quel type de PEA choisir ? En dehors du PEA-PME, le PEA classique se décline sur plusieurs registres. Pour de jeunes investisseurs, un PEA “bancaire” laisse une grande liberté dans le choix des actifs, ce qui est idéal pour une sortie en capital, sans impôt. Pour ceux plus âgés et/ou soumis à l’impôt sur la fortune (ISF), un PEA “assurance” se révèle intéressant. Il offre la possibilité de sortir en rente viagère. Pour les chefs d’entreprise, le PEA-PME permet de placer dans l’enveloppe des titres de sa société. À la clé : la défiscalisation d’une partie des plus-values réalisées. Ce plan d’épargne s’adapte donc à toutes les situations patrimoniales.

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