« Les gens sont fascinés par les photos »

L’auteur et naturaliste britannique Errol Fuller, de passage à Paris, nous explique comment il a choisi les espèces présentées dans son nouveau livre Animaux disparus : « en observant des amis feuilleter mon précédent ouvrage, je me suis aperçu qu’ils se concentraient sur les photos, rapprochaient les plus floues pour essayer de mieux les voir. Je ne saurais expliquer cette fascination, mais cela m’a donné l’envie de réaliser un livre illustré uniquement de photographies ! ». Pari tenu, ou presque. Ce peintre, qui avoue être plus à l’aise pour « représenter des boxeurs, par touches de couleurs » que les oiseaux pour lesquels il se pose « beaucoup trop de questions », a tout de même inséré en annexe des reproductions de peintures ou de lithographies, d’oiseaux notamment, « pour que les lecteurs puissent se représenter leurs superbes couleurs ». Avec sa plume conviviale, il incite à s’attarder plus longtemps sur chaque photo présentée : il fait revivre les conditions de prises de vues des plus anciennes (certaines remontent aux années 1830), évoque la biologie et les raisons connues ou supposées de l’extinction de chaque espèce, émaille son texte de nombreuses anecdotes. S’il espère qu’à la lecture de son livre, d’autres personnes lui apporteront des photos inédites, son principal message s’attache à la protection des espèces actuelles, et nous concerne tous : « Be concerned ! ».