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Élections municipales 2014
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Auteur(s) : Marine Neveux
Fin du scrutin, les résultats sont tombés, plutôt positifs pour plusieurs de nos confrères qui se présentaient aux élections municipales. Cet engagement local, pour beaucoup d’entre eux, s’est construit au fur et à mesure des années.
La course aux voix s’est achevée dimanche 30 mars 2014, notamment pour les confrères qui briguaient un nouveau mandat de maire ou d’adjoint. D’autres se lançaient pour la première fois dans l’aventure. Ils sont nombreux à l’arrivée, de tous bords politiques, de tous âges ou types d’exercice, dans des petites ou grandes villes. Voici quelques tranches de campagne, non exhaustives.
Les places d’élus ont parfois été difficiles à conquérir, car la concurrence était rude.
Notre confrère Loïc Dombreval (A 91, DVD) est élu à Vence dans les Alpes-Maritimes (près de 20 000 habitants) avec 45,31 % des voix, devant les candidats UMP et FN après une triangulaire au deuxième tour. Un beau succès, remporté de haute lutte.
Jean-François Le Helloco (A 97) a dû également batailler à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), une ville de 76 000 habitants (voir encadré). Le second tour a en effet consisté en une quadrangulaire. Gérard Fromm (L 70), premier édile PS de Briançon, une ville de 12 000 habitants (Hautes-Alpes), était en tête après le premier tour, mais talonné notamment par un des plus jeunes candidats de France, Romain Gryzka, un juriste de 25 ans. Notre confrère est réélu avec 52,78 % des voix contre 47,22 % à son challenger de droite, après avoir mené une campagne musclée les derniers jours. Le parcours de Gérard Fromm est ancré à Briançon. Associé dans une clinique en 1976, il a sillonné le département et côtoyé les éleveurs et les exploitants agricoles jusqu’en 2005, l’année de la cessation de son activité. Son entrée en politique remonte aux élections municipales de 1989.
Bertrand Barraud (L 89, UMP) est élu à Issoire (Puy-de-Dôme), ville de plus de 14 000 habitants, où il exerce en clientèle. Il était conseiller municipal depuis 1995, et maire adjoint jusqu’en 2008.
Le député-maire Jacques Lambin (A 77) est reconduit à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), une ville de 20 000 habitants, dès le premier tour.
Il en est de même pour Christophe Bazile (L 95) à Montbrison, dans la Loire (plus de 15 000 habitants), où il est installé depuis 1996 avec son épouse, également vétérinaire. Il a été élu conseiller municipal de Montbrison-Moingt en mars 2008 et conseiller de la communauté d’agglomérations Loire-Forez en avril 2008.
Philippe Boidin est élu à Saint-Omer (16 000 habitants, Pas-de-Calais).
Enfin, d’autres vétérinaires ont obtenu des postes d’adjoint, comme Karine Orcel (T 97) à Millau (22 000 habitants), sur la liste du candidat Christophe Saint-Pierre. Notre consœur est déjà engagée dans la vie municipale en tant que présidente d’une association millavoise dans les domaines de la culture, famille et jeunesse.
Autre constat, la jeune génération est également engagée, avec la volonté de faire évoluer la vision locale. Ainsi, notre confrère Benoît Quéro (Liège 08), président de la SPA de Pontivy, a conduit la liste « Nouveau cap pour Pluméliau », une ville de plus de 3 000 habitants, qui défend notamment « une vision à long terme permettant des investissements d’envergure par la création d’une réserve financière ». Il est aujourd’hui le nouveau maire des Plumelois, avec 56,24 % des voix au second tour, devant le maire sortant.
Arnaud Lelièvre du Broeuille (A 01) est élu à Ambleteuse, une ville d’environ 2 000 habitants (Pas-de-Calais).
Certaines communes sont fertiles en vétérinaires élus depuis plusieurs décennies. Joël Balandraud (A 99) a ainsi remporté une nette victoire à Evron (Mayenne, 7 500 habitants) dès le premier tour. Une ville dont le maire sortant était un autre confrère, Joël Bedouet (T 67), qui ne se représentait pas. Maire et vétérinaire, d’accord, mais encore faut-il que les activités professionnelles et municipales soient bien organisées, car elles nécessitent un engagement en temps important. Ainsi, pour Joël Balandraud, sa candidature n’a été possible que grâce au soutien de ses confrères du cabinet d’Evron qui lui ont permis de dégager du temps.
Bruno Delva (A 81) avait décidé de ne pas briguer un troisième mandat aux municipales 2014. Il était sur la liste de Thierry Travers à Val-d’Izé (Ille-et-Vilaine, plus de 2 000 habitants), passée au premier tour. Son engagement municipal se poursuit désormais au sein de l’équipe municipale. Notons que cette commune était déjà favorable aux vétérinaires, puisque notre confrère Jean Poirier, maire en 1963, y a été réélu pas moins de six fois ! Il avait laissé sa place en 2001 à Bruno Delva, son premier adjoint. Tous ces confrères ont largement contribué au développement de leur commune, que ce soit au niveau de l’artisanat, des complexes sportifs, des maisons de retraite, etc.
Éric Février (A 80) est reconduit maire à Saint-Mamet-la-Salvetat (Cantal), une ville de 1 600 habitants. Lise Bouillot (A 78) bénéficie d’un revirement de taille à Callac, dans les Côtes-d’Armor (6 500 habitants). Claude Halbecq (A 63) est réélu à Roncey (Manche, moins de 1 000 habitants).
Christian Barle (T 73), maire sortant de Livry (700 habitants, Nièvre), élu depuis 1989, repart pour un autre mandat. François Pouchot (A 85) est réélu adjoint au maire à Vigean (Cantal, 900 habitants). Ce praticien mixte effectue là son quatrième mandat. Sont aussi réélus dès le premier tour Laurent Nicolle, adjoint au maire à Fercé-sur-Sarthe (Sarthe, 600 habitants), Francis Durand à Neubourg (Eure, 4 000 habitants), Jean-Louis Coutenet à Ousse (Pyrénées-Atlantiques, 1 500 habitants), Christelle Fromonot à Chablis (Yonne, 2 600 habitants).
Patrice Pillet (T 82), sans étiquette, en ballottage à l’issue du premier tour à Bricquebec (Manche, 4 500 habitants environ), recueille au second 47,34 % des voix, devant le maire sortant.
Certains confrères candidats font leur première entrée en mairie, comme Sophie Le Drean Quenec’hdu (N 93) à Melesse (Ille-et-Vilaine, plus de 5 000 habitants) ou Henri Gisselbrecht (L 86) à Lempdes (Puy-de-Dôme, 8 500 habitants), qui a tenu son pari de sortir le maire socialiste.
Les prochaines élections seront européennes, fin mai, puis suivront les sénatoriales en septembre où plusieurs confrères remettront, là encore, leur mandat en jeu.
« La formation vétérinaire pousse à aller à l’essentiel dans les actions »
Comment concilier l’activité vétérinaire et municipale Le fait d’être vétérinaire vous a-t-il apporté un plus, une méthode, pour mener campagne ?
Harmoniser une activité libérale ou de chef d’entreprise avec un mandat est toujours une chose compliquée. Selon la taille de la ville, il y a des avantages et des inconvénients. À Saint-Maur (76 000 habitants), nous avons la chance de disposer d’une administration conséquente sur laquelle s’appuyer. Je compte bien continuer à la solliciter.
Pour la campagne électorale, je dois avouer que l’école vétérinaire n’y prépare pas, sauf celle du Cercle des élèves, qui est tout de même une bonne base ! Plus sérieusement, j’ai la chance d’exercer mon activité dans une agence de communication, donc dans un domaine utile en campagne électorale, et la formation vétérinaire a l’avantage de pousser à un diagnostic rapide, à aller à l’essentiel dans les actions. Le petit plus “vétérinaire”, il intervient sur les marchés et dans la rue, par exemple à propos des fameuses “crottes de chien”, car j’ai davantage de crédit pour affirmer que nous travaillons à des solutions complètes (formation, information, répression).
Quels sont vos principaux objectifs à Saint-Maur ?
Pour notre ville, les grands enjeux sont un peu éloignés des animaux, car nous avons une dette abyssale à redresser, un plan local d’urbanisme à réaliser et la menace du Grand Paris à affronter. Sans oublier la lutte contre la réforme des rythmes scolaires, qui pourrait remettre en cause une grande partie de la vie de nos écoles et de nos associations.
PROPOS RECUEILLIS PAR MARINE NEVEUX
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