Utilisez-vous des terminaux de paiement nomades ?

Nous préférons un paiement sécurisé en ligne

Christophe Le Dref, praticien canin à Paris

Plutôt que le paiement par carte bancaire avec un terminal portatif, nous testons actuellement, pour nos interventions à domicile, un système de paiement en ligne sur notre site internet. Comme les urgences à domicile sont notre cœur de métier, nous souhaitions développer ce mode de paiement pour limiter le temps passé à traiter les chèques, ainsi que le risque d’impayés. Déjà lourdement équipés, il ne nous a pas semblé pertinent d’acquérir des terminaux nomades. Chaque vétérinaire de la structure dispose en effet d’un ordinateur avec un accès internet, via son mobile ou avec une clé 3G. Il lui suffit de se connecter sur le site de Vetalia, où un espace est dédié au paiement en ligne sécurisé. De manière confidentielle, le client peut alors entrer les informations requises : numéro de carte, date d’expiration et cryptogramme. Nous avons immédiatement confirmation que la transaction est acceptée et le client reçoit, via Internet, un courriel. Bien entendu, ce service n’est pas gratuit. Notre opérateur nous facture mensuellement et notre banque prend une commission de 1,1 % HT sur chaque transaction. Pour autant, les paiements sont amenés à se dématérialiser de plus en plus, surtout là où, comme en région parisienne, la 4G est quasiment accessible partout.

Un intérêt en équine, si la couverture réseau le permet

Éric Février, praticien rural à Saint-Mamet-la-Salvetat (Cantal)

Nous pratiquons le paiement par carte bancaire uniquement à la clinique, essentiellement pour les clients en canine et quelques-uns en rurale. Pour nos consultations en clientèle, le système nomade ne nous apparaît pas intéressant. En effet, beaucoup d’éleveurs paient sur relevé. Ils sont habitués à cette pratique et nous leur envoyons la facture en fin de mois. Cela réduit leurs frais de comptabilité, ainsi que les écritures puisqu’une grande partie d’entre eux ont opté pour le prélèvement sur leur compte. Cela représente environ 40 % de notre chiffre d’affaires. Ce système, que nous favorisons auprès des plus réticents, est un garde-fou contre les impayés, même s’il en reste. Il nous permet aussi d’avoir plus de visibilité sur nos recettes.

Le mode de paiement sur des terminaux nomades pourrait présenter un intérêt lors de nos visites en équine. Nos clients ont, hélas, tendance à laisser traîner les factures. Comme nous ne les voyons que ponctuellement, le système de relevé n’est pas pertinent pour eux. Le problème, c’est que sur place, nous avons rarement affaire au propriétaire ! Par ailleurs, tous les modes de paiement électroniques exigent une couverture du territoire par un réseau mobile, or nous ne sommes pas avantagés en zone rurale.

Ce n’est pas adapté à nos pratiques actuelles

Aurélien Halle, praticien mixte à Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais)

L’avantage du mode de paiement avec un terminal portatif est clair : la facture est acquittée tout de suite. Comme pour toute activité commerciale, nous déplorons quelques impayés en canine, et nous procédons aux relances habituelles. Le cas échéant, nous sollicitons un huissier, mais le moins souvent possible. En rurale, nous avons quasiment réglé le problème : 95 % des éleveurs sont prélevés mensuellement. Ce système, mis en place dans notre cabinet depuis 2000, fonctionne bien. Notre gros souci, c’est l’équine. Nous ne sommes pas une région de chevaux, mais nous avons quelques dizaines de clients et, en pourcentage des actes réalisés, ils caracolent en tête des impayés ! Cependant, il serait difficile d’utiliser pour eux un terminal de paiement nomade, car nous avons rarement affaire au propriétaire de l’animal. Ce système convient plutôt à certaines niches, comme le praticien canin qui développe son activité à domicile. Pour notre activité, et compte tenu de nos pratiques actuelles, il n’est pas adapté. De plus, mieux vaut examiner de près les propositions commerciales des opérateurs. Je me méfie de celles qui compensent un coût peu élevé de l’appareil par un forfait rédhibitoire pour le service proposé…