Les antibiotiques rarement utiles lors de cystite féline

L’origine des cystites félines reste le plus souvent inconnue  », constate Jack-Yves Deschamps, professeur en urgences et soins intensifs à Nantes. En effet, 75 % des affections non obstructives du bas appareil urinaire et 90 % des obstructives ont une cause idiopathique. « Les cystites du chat ne sont infectieuses que dans 1 % des cas, il est donc inutile de prescrire un antibiotique », prévient-il. Les affections du bas appareil urinaire s’accompagnent de pollakiurie, de dysurie, de strangurie et d’obstruction urétrale. D’autres signes, tels qu’une hématurie, une périurie (miction dans des lieux inappropriés), des léchages et des souillures de la zone périgénitale peuvent être observés.

La cystite idiopathique guérit spontanément

La cystite idiopathique affecte surtout les chats d’intérieur adultes, d’âge moyen. Une composante comportementale intervient probablement. Cette maladie est spontanément réversible (en trois à sept jours), mais elle est récidivante.

Le traitement d’une crise aiguë repose sur la prise en charge de la douleur (buprénorphine, méloxicam, pas de corticoïdes), le relâchement du muscle vésical (phloroglucinol) et de celui de l’urètre (diazépam, alfuzosine). La prévention des récidives est essentielle et passe par la réduction du stress via l’enrichissement de l’environnement, la gestion de l’anxiété, l’adaptation de l’alimentation.

Le chat “bouché”

Les chats atteints d’obstruction urétrale sont toujours des mâles, amenés en consultation pour un abattement. Parfois, aucun autre symptôme n’est rapporté. Plus classiquement, ces animaux présentent une pollakiurie, une dysurie et une périurie. Le vétérinaire doit alors palper la vessie à la recherche d’un globe vésical. La mise en évidence d’une pollakiurie et/ou d’une dysurie assortie d’un globe vésical permet de confirmer le diagnostic.