Peste porcine africaine : il faudrait déjà mieux étudier la population de sangliers - La Semaine Vétérinaire n° 1577 du 21/03/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1577 du 21/03/2014

Avis de l’Efsa

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Nathalie Devos

Connaître la situation épidémiologique de la maladie chez les sangliers, ainsi que la répartition de ces animaux en Europe, est un préalable à une éventuelle pose de clôtures pour entraver sa propagation.

La détection du virus de la peste porcine africaine (PPA) chez un sanglier européen, retrouvé mort en Pologne en février dernier, représente la première incursion de la maladie dans la partie continentale de l’Europe. À la suite de ce cas, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a été mandatée pour rendre un avis1 sur les moyens de contrer sa progression via les sangliers dans l’Union européenne.

Attendu pour le 14 mars, cet avis est finalement paru trois jours plus tard… Pour pas grand-chose à la clé, puisqu’il faudra acquérir « des connaissances supplémentaires sur les éléments possibles d’un programme de contrôle » de la PPA. Parmi celles-ci figure « la mise en place de clôtures, dont il faudra évaluer si elles constituent l’un de ces éléments et la faisabilité de la mise en œuvre de ce dispositif ». Destinées à limiter les mouvements des sangliers, ces protections nécessitent au préalable de mieux connaître la situation épidémiologique de la maladie chez ces animaux, ainsi que la répartition et la densité géographiques de leur population dans le nord-est de l’Europe.

Chasser les sangliers n’est pas la solution

Seules affirmations des experts : la chasse ne constitue pas un moyen drastique de réduire le risque de propagation du virus de la PPA au sein des populations de sangliers. En effet, la transmission du virus s’effectue par contact direct, mais aussi de façon indirecte (secrétas, excretas, déchets ou produits alimentaires issus d’animaux infectés, sans compter le rôle d’hôte intermédiaire joué par les tiques). En outre, chasser les sangliers expose au risque qu’ils se déplacent dans les zones et les pays voisins. Par ailleurs, l’alimentation “artificielle” des sangliers sauvages pourrait accroître le risque de propagation de la PPA au lieu de le réduire.

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