Dans le cadre des cas référés, comment communiquez-vous avec vos confrères ?

Sans vitrine, impossible d’être connu et reconnu

Thierry Dembour, praticien spécialiste en chirurgie à Olliolis (Var)

Dès la création de la clinique, en 2003, Jean-Luc Chancrin et moi-même avons édité une plaquette pour présenter notre activité. Aujourd’hui, nous privilégions deux modes de communication : un site internet ouvert au grand public avec un espace réservé aux professionnels, et des rencontres une à deux fois par an avec les confrères autour d’un sujet pratique. La communication est importante. Sans vitrine, impossible d’être connu et reconnu. Au fil des années, nous avons enrichi nos services avec l’arrivée de trois vétérinaires libéraux, spécialisés dans l’imagerie médicale, le scanner et l’échographie et la chirurgie. Chacun de nous intervient régulièrement lors de conférences et de congrès, et publie des articles dans la presse spécialisée française et étrangère.

Il serait souhaitable que les instances professionnelles communiquent davantage sur les spécialités des vétérinaires auprès du grand public. Les propriétaires de chiens et de chats ne sont pas suffisamment conscients de l’étendue des possibilités thérapeutiques qu’offre la médecine vétérinaire. Ce type de communication n’enlèverait rien à nos confrères généralistes, bien au contraire.

La satisfaction des clients vaut tous les discours

Aude-Gaëlle Heitzmann-Ziegler, praticienne à Grosbois à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne)

Chez nous, les cas référés représentent 25 % de l’activité de la clinique. Si nous sommes les seuls dans l’est parisien, la concurrence est vaste. Les propriétaires de chevaux n’hésitent pas à faire des kilomètres s’il le faut. Plus que le bouche-à-oreille, la satisfaction des clients est la meilleure façon de se faire connaître. Traditionnellement, nous échangeons avec nos confrères par courriel, courrier ou téléphone. Soit ils nous appellent, soit le client nous est directement adressé. Si besoin, nous contactons le praticien et, dans tous les cas, nous lui adressons un compte rendu de nos interventions.

Plus largement, chacun d’entre nous publie des articles dans la presse spécialisée vétérinaire, française et étrangère. Cela n’a pas d’impact direct sur notre activité, mais contribue à notre notoriété dans la profession et influe sur les décisions de référés de nos confrères. Les échanges via Internet nous permettent aussi d’entretenir notre réseau. Car, même si nous avons un site web et une page Facebook, je ne suis pas certaine que les vétérinaires les consultent. Indirectement encore, notre activité de référés est connue par l’intermédiaire de l’un de nos associés, Richard Corde, vice-président de l’Avef, membre de la World Equine Veterinary Association, de l’Institut du droit équin, et président de la Ligue française pour la protection du cheval.

Nous misons sur le savoir-être et le savoir-faire

Isabelle Valin, praticienne à Créteil (Val-de-Marne)

Nous sommes trois associés et recevons exclusivement des cas référés de chirurgie, d’orthopédie, de neurologie, de chirurgie des tissus mous et d’oncochirurgie. Nous venons de nous rapprocher géographiquement de la clinique Micenvet, une structure de référés en médecine interne, en cancérologie, en neurologie et en imagerie.

Dans les années 80, il a fallu développer chez les confrères le besoin de compétences complémentaires aux leurs et faire évoluer les mentalités des propriétaires de chiens et de chats. Pionnier dans le référé, notre associé Michel Baron enseignait à Maisons-Alfort. Il a “évangélisé” plusieurs promotions d’étudiants. Aujourd’hui, nous misons sur le savoir-être, le savoir-faire et le bouche-à-oreille. Chacun participe à des conférences, des stages, des congrès en Europe et aux États-Unis. Les mentalités ont évolué. Les confrères recherchent des plateaux techniques et des services en complément de leur activité. Pour nos référés, nous échangeons par courriel, courrier ou téléphone. Notre particularité est de proposer du “fait maison”. Les interventions sont réa­lisées par l’un de nous trois. Notre nouvelle structure, conçue et organisée pour et autour de la chirurgie, s’accompagne d’un nouveau site internet, en cours de construction. À l’avenir, nous voulons instituer des rencontres périodiques avec des vétérinaires.