Recherche de cas de mutilation podale

Une neuropathie sensitive, dont les symptômes débutent en général entre l’âge de trois et douze mois, est décrite chez l’épagneul français, le braque allemand, le pointer, le pinscher miniature, les springer et cocker spaniels anglais. Cette affection se manifeste, chez l’épagneul français, race pour laquelle elle a été étudiée, par une perte de la sensibilité à la douleur, un léchage récurrent d’un ou de plusieurs membres, des mordillements qui peuvent aboutir à l’auto-amputation des phalanges, à l’origine d’ulcères et de surinfections bactériennes. Plusieurs chiots d’une même portée sont souvent atteints.

Une affection similaire chez l’homme

La recherche des causes génétiques de cette maladie a été entreprise par l’équipe “génétique du chien” du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Rennes. Le laboratoire a déjà collecté des prélèvements issus d’une dizaine de cas en Europe, mais s’étonne qu’il n’y en ait aucun recensé en France. Il en appelle donc aux confrères français qui seraient confrontés à tout cas, quelle que soit la race, présentant une insensibilité à la douleur au niveau des membres. Comme cette affection est similaire aux neuropathies héréditaires sensitives et autonomes chez l’homme, ce travail permettrait potentiellement de découvrir un nouveau gène de neuropathie humaine.

• Contacts et renseignements sur les prélèvements : laboratoire CNRS à Rennes : 02 23 23 45 09 ou cani-DNA@univ-rennes1.fr ; ou jocelyn.plassais@univ-rennes1.fr ou catherine.andre@univ-rennes1.fr