Les groupes d’agents biologiques pathogènes recensent bactéries, virus, champignons et parasites - La Semaine Vétérinaire n° 1559 du 08/11/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1559 du 08/11/2013

Hiérarchisation des dangers

Dossier

Auteur(s) : Nathalie Devos

En France, la liste des agents biologiques pathogènes, fixée par l’arrêté du 18 juillet 19941 (paru au Journal officiel du 30 juillet), a été modifiée2 par ceux du 17 avril 1997 (JO du 26 avril) et du 30 juin 1998 (JO du 22 juillet 1998). Ils sont classés selon l’importance du risque d’infection qu’ils présentent, c’est-à-dire « leur pouvoir pathogène chez l’homme, leurs dangers pour les travailleurs, leur risque de propagation et l’absence ou non de prophylaxie ou de traitement efficace ». Bactéries, virus, champignons et parasites sont ainsi répartis dans quatre groupes.

Le groupe 1 comprend les agents biologiques non susceptibles d’entraîner une affection humaine.

Le groupe 2 rassemble « les agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs. Cependant, leur propagation dans la collectivité est peu probable et il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace ».

Ce groupe comprend notamment :

– des bactéries responsables d’actinomycose, de borréliose, de bartonellose, d’ehrlichiose, de clostridiose, de listériose, de légionellose, de salmonellose (autre que Salmonella Typhi), de streptococcose ;

– des virus tels que celui d’Epstein-Barr ou de l’herpès humain (types 1), et ceux de la rougeole, de l’hépatite A, les virus influenza de types A, B et C, les réovirus ;

– des parasites comme Babesia, Cryptosporidium spp. ;

– des champignons tels qu’Aspergillus fumigatus ou Candida albicans.

Le groupe 3 est constitué par « les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs. Leur propagation dans la collectivité est possible, mais il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace ». On y trouve notamment les agents responsables de la brucellose, les souches aviaires de Chlamydia psittaci, ou encore le bacille du charbon, Escherichia coli de souches cytotoxiques (par exemple O157 : H7 ou O103), Francisella tularensis (type A), certaines Rickettsia, Yersinia pestis, Shigella dysenteriae, mais aussi le virus de la fièvre de la vallée du Rift, celui de l’hépatite E, de la dengue (types 1 à 4), de l’hépatite C, de West Nile, de la fièvre jaune, des variants de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, de l’encéphalopathie spongiforme bovine et autres EST, celui de la rage, et les parasites responsables de la leishmaniose ou de la trypanosomose.

Le groupe 4 comprend « les agents biologiques qui provoquent des maladies graves chez l’homme et constituent un danger sérieux pour les travailleurs. Le risque de propagation dans la collectivité est élevé et il n’existe généralement ni prophylaxie ni traitement efficace ». Ce groupe comprend notamment le virus de la fièvre hémorragique de Crimée/Congo, le virus Ebola, celui de la variole, ou encore le morbillivirus équin.

Trois classes d’agents pathogènes aux États-Unis

De son côté, le Center for Disease Control (CDC) américain a établi sa classification.

Les agents de classe A (les plus dangereux : la peste, la variole, le botulisme, le charbon, les fièvres hémorragiques, le virus Ebola, etc.) sont caractérisés par leur facilité de production et de dissémination. Ils sont transmissibles entre humains et dotés d’une létalité importante. Ils provoquent panique et perturbations sociales.

Les agents de classe B (fièvre Q, salmonellose, choléra, brucellose, ricin, etc.), définis comme faciles à disséminer, entraînent une morbidité modérée et une faible létalité.

Les agents de classe C (hantavirus, virus Nipah, encéphalopathies virales, fièvre jaune, etc.), facilement disponibles, peuvent être modifiés en laboratoire pour favoriser une dissémination de masse. Ils sont faciles à produire et à disséminer et leur potentiel de mortalité est élevé.

Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a établi une liste3 d’agents pathogènes d’origine animale qui ont déjà été utilisés comme armes biologiques ou qui pourraient l’être à l’avenir.

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