NAC, œil blanc et maladies infectieuses aux journées de l’Afov - La Semaine Vétérinaire n° 1544 du 14/06/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1544 du 14/06/2013

Congrès d’ophtalmologie

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Sophie Vigneron

Les 14es journées annuelles de l’Association pour la formation en ophtalmologie vétérinaire (Afov) ont réuni une cinquantaine de praticiens, les 7 et 8 juin 2013 à l’école d’Alfort.

La préjournée du 7 juin était consacrée à l’ophtalmologie des NAC, présentée par Minh Huynh et Lionel Schilliger. La journée principale du 8 juin a débuté avec des conférences autour du thème « l’œil blanc : est-ce métabolique ? », présentées par Bernard Clerc, Guillaume Payen et Charles Cassagnes, suivies d’une présentation de cas cliniques. L’après-midi, Sébastien Monclin, Sophie Le Poder et Jacques Guillot ont animé un focus sur les maladies infectieuses telles que la péritonite infectieuse féline et la thélaziose oculaire canine. Une présentation des actualités bibliographiques a complété le programme.

L’ophtalmologie des reptiles : n’ayez pas peur !

Après avoir rassuré les vétérinaires présents sur leurs compétences à soigner les reptiles, Lionel Schilliger, diplômé du collège européen de médecine zoologique en herpétologie, a présenté l’ophtalmologie chez ces animaux inféodés à leur milieu de vie. Il est souvent dit que « le terrarium est malade », pas le reptile ! De plus, ces espèces ayant une expression fruste des maladies, toute perte de poids doit alerter.

Quelques notions importantes d’anatomie ont été rappelées. Ainsi, l’iris de tous les reptiles contient des fibres musculaires striées squelettiques. Le diamètre pupillaire varie sous contrôle volontaire, les collyres mydriatiques sont donc inefficaces et le réflexe photomoteur est inutilisable. Par ailleurs, la lunette précornéenne des serpents, une membrane épidermique finement vascularisée mais transparente, lie les paupières entre elles. Imperméable, elle rend inefficace le test à la fluorescéine.

L’œil blanc, un critère sémiologique intéressant

Que signifie un œil blanc « L’aspect blanc n’est ni une couleur ni une teinte », a expliqué Bernard Clerc, membre fondateur du collège européen des ophtalmologistes vétérinaires (Ecvo). Cet aspect est donné par la lumière blanche qui, normalement, traverse les milieux transparents de l’œil. Ces milieux peuvent perdre leur transparence lors d’un processus pathologique, conférant un aspect blanc à l’œil. Lors d’opacité du cristallin, la difficulté consiste à apprécier sa blancheur et son degré d’opacité, et à estimer quel trouble visuel résulte de la perte de transparence. La morphologie et la localisation de la lésion, plus que l’intensité de la couleur blanche, aident le praticien dans son diagnostic.

Attention, lors de l’examen clinique, son œil peut être trompé par l’environnement : le contraste et la luminance interviennent dans l’appréciation de la perte de transparence de l’œil. L’important est de standardiser l’examen. De plus, l’utilisation de la rétro-illumination à l’ophtalmoscope direct et de la lampe à fente pour localiser la lésion sont utiles.

La thélaziose oculaire : émergence d’une nouvelle parasitose en France

La thélaziose est une maladie vectorielle émergente qui présente un risque d’extension du foyer actuellement situé en Dordogne. C’est une zoonose, a rappelé Jacques Guillot, diplômé du collège européen de parasitologie vétérinaire. Le nématode est un Thelazia callipaeda, un ver blanchâtre mobile présent dans les culs-de-sac conjonctivaux et les canaux lacrymaux. Ce nématode, fréquent en Asie, est aujourd’hui retrouvé dans des foyers en Italie, en Suisse, en France, en Espagne et au Portugal. Le vecteur est la drosophile Phortica variegata qui se nourrit de fruits et de légumes, mais aussi de sécrétions lacrymales pour les mâles. Les signes cliniques vont d’un simple épiphora ou d’une conjonctivite à des formes plus sévères comme une kératite et/ou un ulcère cornéen. Le diagnostic est évident et le traitement repose sur le retrait des nématodes avec une pince et l’emploi d’un anthelminthique. Pour une action préventive, le praticien peut proposer une fois par mois l’administration de milbémycine oxime par voie orale, d’un spot on de moxidectine, ou encore une injection unique de moxidectine à libération prolongée par voie sous-cutanée au début de la période à risque.

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