Comment avez-vous choisi votre sujet de thèse ? - La Semaine Vétérinaire n° 1538 du 03/05/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1538 du 03/05/2013

Forum

Par opportunité, à l’occasion d’un voyage

Sébastien Breton, praticien à Quévert (Côtes-d’Armor).

À la fin de mes études, j’avais envie de voyager. La division “recherche” du Commissariat à l’énergie atomique cherchait un thésard pour le Centre international de recherches médicales de Franceville, au Gabon. J’ai donc rejoint ce grand centre de primatologie. Sur place, en découvrant que le centre faisait beaucoup de recherches sur le Sida, j’ai choisi le sujet de ma thèse, intitulée « Étude bibliographique des stratégies vaccinales dans le modèle macaque du Sida et des effets délétères associés ».

Contrairement au titre, j’étais parti pour faire une thèse expérimentale. J’ai d’ailleurs effectué mes recherches sur les singes pendant l’année et demie de mon séjour. Malheureusement, tout prend beaucoup de temps en Afrique et je n’ai pas pu obtenir tous les résultats de mes expériences à temps pour valider une thèse expérimentale, dont le délai est de dix-huit mois après l’obtention du diplôme de fin d’études. En accord avec mon directeur de thèse, je me suis rabattu sur un travail bibliographique. J’étais un peu déçu !

Au final, la thèse en elle-même ne m’a pas apporté grand-chose, mais l’expérience au Gabon a été formidable. J’ai découvert un pays magnifique et j’ai mis les pieds dans le monde de la recherche, ce que je n’aurais jamais fait autrement.

Après la rencontre avec un spécialiste des rongeurs

Laurent Lietaert, praticien à Dinard (Ille-et-Vilaine).

J’ai profité de mon service militaire pour faire ma thèse. J’ai été détaché par l’armée dans le laboratoire du Centre national d’études vétérinaires et alimentaires (ancêtre de l’Anses) à Nancy. J’y ai rencontré Marc Artois, vétérinaire spécialisé dans l’étude des rongeurs, qui m’a orienté vers mon sujet de thèse : « Dans le cadre d’une étude de la fièvre hémorragique avec syndrome rénal, mise en place du piégeage de micromammifères en Lorraine et dans les Ardennes ». Cette maladie, peu connue en dehors de l’est de la France, se transmet via l’inhalation de poussières entrées en contact avec l’urine des campagnols. Elle touche notamment les militaires cantonnés dans l’Est. J’ai fait beaucoup de recherches sur le terrain. J’ai déterminé des zones de piégeages, je partais avec mon petit 4x4 dans la forêt ardennaise. J’avais les moyens de faire mon travail, des documentalistes m’aidaient pour la bibliographie.

C’était super, mais au final, je ne suis pas convaincu que cela ait servi à quoi que ce soit ! Le lendemain de la fin de mon service militaire, j’ai travaillé directement, pendant quatre ans en rurale. Ensuite, je me suis installé et j’ai passé ma thèse un an et demi plus tard, en 2001 ! Soit six ans après être sorti de l’école… Cela m’a toutefois permis de découvrir l’épidémiologie, un secteur passionnant que je ne connaissais pas du tout.

Un choix déterminé par celui du lieu de mon stage

Guillaume Pallavicini, praticien à Rambouillet (Yvelines).

Mon objectif en 5e année était de partir de l’école pour faire ma thèse. Dès l’année précédente, j’avais pris les devants en m’inscrivant à la formation du CEAV « pathologie animale en régions chaudes ». Mon but était d’envisager un autre choix que la voie classique en T1pro, en optant pour une formation diplômante plus originale. Au départ, je devais partir au Cambodge pour étudier le virus rabique chez les chauves-souris. Malheureusement, l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) m’a empêché de partir. J’ai dû changer mon fusil d’épaule. Le Cirad de Guadeloupe pouvait m’accueillir pendant quatre mois pour des recherches épidémiologiques. Ma thèse porte donc sur la « mise en place d’un réseau d’épidémiosurveillance de la fièvre du Nil occidental en Guadeloupe ». Le choix du sujet a été déterminé par le choix du lieu de mon stage.

C’était le début de l’épidémie en Guadeloupe et mon rôle consistait à “observer” le virus. Je prélevais du sang sur les volailles et les oiseaux sauvages, des organes (encéphale) lors de mortalité aviaire suspecte, et je cartographiais ces différents sites de prélèvement afin de détecter la présence éventuelle du virus sur l’île. J’avais un rôle de surveillance, d’observation et d’alerte de la population, à travers des campagnes d’information.

Ma thèse a été en partie bibliographique (monographie de la maladie), et expérimentale, même si je n’ai pas reçu les résultats à temps pour ma soutenance ! Je garde un bon souvenir de cette expérience, car elle m’a permis d’aborder une perspective moins connue du métier.

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