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Programmes d’éradication européens
Dossier
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Indemne depuis 2008, la vaccination orale a été maintenue le long des frontières sud et est jusqu’en automne 2012.
Coût total des campagnes de vaccination entre 1991 et 2009 : 15 816 320 € (dont 2 768 555 € financés par l’Union européenne).
La rage y est endémique dans le nord du pays, chez les renards et, à un moindre degré, chez les chacals et les loups. La chaîne des Balkans constitue une barrière naturelle qui protège la partie sud du pays. Les campagnes de vaccination orale, décidées à partir de 2007, sont pleinement opérationnelles depuis 2009 : plus de 2 millions d’appâts sont utilisés dans la moitié nord du pays tous les ans.
Budget 2013 : 1 540 000 €.
Bien que l’Estonie ait enregistré son dernier cas humain autochtone en 1986, la rage sylvatique demeure endémique. Le pays a enregistré 813 cas en 2003, 266 en 2005, en moyenne 30 % chez les renards et 40 % chez les chiens viverrins.
Les campagnes de vaccination orale ont commencé dès l’automne 2005, avec 1 720 000 appâts distribués par an, ce qui a permis une réduction du nombre de cas : trois en 2008 et 2009, et un seul durant ces trois dernières années.
Coût 2010 : 2 089 608 €, dont 1 360 000 financés par l’Union.
Budget 2013 : 620 000 €.
La vaccination orale des renards est maintenue le long de la frontière russe, toujours dans la même zone, depuis 1991. Comme les pays voisins, la Finlande est confrontée à la rage du renard arctique, endémique au nord du 55e parallèle et que l’on retrouve en Norvège (archipel du Svalbar) ou au Québec.
Chaque année, 160 000 appâts sont distribués côté finnois et, depuis 2003, 80 000 côté russe.
Budget 2013 : 400 000 € + 100 000 € pour la partie qui concerne la Russie.
La Grèce était indemne depuis 1987 lorsque le pays voisin, l’ancienne république yougoslave de Macédoine, l’a alertée sur des cas de rage à proximité de sa frontière. La surveillance s’est renforcée à partir de début 2012. Un premier cas est détecté sur le sol grec en octobre 2012, chez un renard au comportement anormal. D’autres ont suivi, notamment chez un chien de berger en décembre 2012 et chez un chat en mars 2013 en Thessalie.
Budget 2013 : 1 000 000 €.
Les premiers cas de rage sylvatique sont rapportés au début des années 70. La première campagne de vaccination orale débute en 1992. Elle permet une réduction progressive du nombre de cas : de 1 357 en 1996 à 514 en 2 000, 125 en 2004 et moins d’une dizaine depuis. La zone vaccinée forme un croissant du nord-est au sud-ouest le long des frontières.
Budget 2013 : 1 620 000 €.
En 2008, alors que le pays était indemne depuis 1997, deux renards enragés ont été découverts dans la province d’Udine, au nord-est, entraînant un cas d’exposition humaine. Dans la zone à risque, la vaccination des animaux domestiques a repris, ainsi que la vaccination orale des renards. En 2010, 133 cas, essentiellement chez la faune sauvage, sont enregistrés dans les trois provinces du nord du pays (Friulia-Venezia Giuliu, Veneto et Trento).
En 2013-2014, il est prévu de maintenir la vaccination le long de la frontière Slovène dans la province d’Udine.
Budget 2013 : 200 000 €.
Après un pic d’infection en 2003, avec près de 1 000 cas de rage enregistrés, la situation s’améliore dans le pays : 110 cas notifiés en 2008, 16 en 2010, 1 chez un cheval en 2011 à 2 km de la frontière biélorusse. 3 200 000 appâts sont distribués par an afin de maîtriser la situation.
Budget 2013 : 1 670 000 € + 600 000 € pour la zone frontalière hors de la Lettonie.
Le programme d’éradication a débuté en 2006, année “record” où 2232 animaux ont été confirmés atteints de rage terrestre. Après quatre années de vaccination biannuelle et 2 600 000 doses distribuées par an, seulement quatre cas sont détectés en 2010.
La Lituanie pilote également les campagnes de vaccination transfrontalières sur une zone de 50 km de profondeur le long de la frontière avec la Biélorussie.
Budget 2013 : 315 0000 € + 1 260 000 pour le programme transfrontalier.
Un programme de contrôle est mis en place en 1991-1992, puis progressivement étendu. Depuis 2002, il concerne tout le territoire, après que 2 964 cas de rage ont été enregistrés en 2001. Le nombre de cas régresse régulièrement depuis (388 en 2003 et 8 en 2009).
En 2010, une région du sud du pays est confrontée à une épizootie de rage chez les renards, qui s’étend rapidement à d’autres espèces : 151 cas sont détectés, dont 75 entre août et novembre, et 160 cas en 2011. Des inondations locales en seraient à l’origine, ayant rendu la vaccination orale des renards moins efficace, malgré plus de 11,5 millions de doses distribuées. A priori, aucun dysfonctionnement dans le protocole vaccinal des renards n’a pu être déterminé.
Budget 2013 : 6 560 000 € + 1 260 000 € pour le programme transfrontalier.
La mise en place d’un programme d’éradication de la rage dans le pays est très récente. La première campagne de vaccination orale des renards a commencé fin 2011 dans 16 des 42 comtés roumains. Cette année-là, 340 cas d’animaux enragés sont notifiés, dont une majorité concernant des renards (236), mais aussi des animaux domestiques (41 chiens, 19 chats).
Budget 2013 : 6 000 000 €.
Indemne depuis 2009, un dernier cas est enregistré chez un renard en 2006. En janvier 2013, un animal est de nouveau confirmé positif.
De 1 700 000 appâts répartis dans le pays tous les ans jusqu’en 2009, les campagnes de vaccination se concentrent désormais dans la zone frontalière avec la Pologne et l’Ukraine.
Budget 2013 : 400 000 €.
Le pays a éradiqué la rage canine dès 1954. Les premiers cas de rage vulpine y sont constatés à partir de 1973, dans la partie nord-est, en provenance de Hongrie, et une deuxième vague à partir de 1979 venant d’Autriche. Tout le territoire slovène est considéré comme infecté depuis 1981. Les campagnes de vaccination orale des renards sont initiées à partir de 1988, en parallèle avec des programmes menés en Italie et en Autriche dans l’objectif de repousser la maladie vers l’est. C’est un échec : en 1995, 1089 animaux sont testés positifs. L’intégralité du pays a depuis lors bénéficié de campagnes de vaccination (plus que 6 cas en 1999). Par manque de moyens, la vaccination est ensuite limitée aux zones frontalières à risque, pour contrer le retour des cas de rage vulpine (115 en 2000, 135 en 2001). Depuis 2008, face à une forte pression virale venue de Croatie et l’émergence de la maladie en Italie, le programme a été renforcé et s’étend à tout le pays.
Budget 2013 : 800 000 €.
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