Un nouveau laser à la disposition des vétérinaires français - La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013

Physiothérapie

Actu

PHARMA

Auteur(s) : Hélène Rose

Le laser thérapeutique de classe IV, couramment utilisé en médecine humaine et en médecine vétérinaire aux États-Unis, arrive sur le marché français, avec une gamme d’appareils spécifiques fabriqués par la société K-Laser®.

Notre confrère Thierry Poitte (DIU douleur et CES orthopédie) présente les propriétés du laser thérapeutique de classe IV lors de conférences organisées par la société importatrice Mikan®, spécialisée dans le matériel de physiothérapie1. Il rapporte également les premiers résultats encourageants obtenus auprès de sa clientèle canine et féline.

PRINCIPALES PROPRIETÉS DE LA THÉRAPIE LASER

Les lasers de classe IV sont utiles au traitement d’affections douloureuses et inflammatoires aiguës ou chroniques. Ils émettent des faisceaux dont la longueur d’onde s’échelonne entre 600 et 970 nm, au moyen de différentes diodes qui agissent de manière individuelle ou combinée. L’énergie transmise par le faisceau laser (photons) est absorbée par quatre composants : l’eau, la mélanine, l’hémoglobine et les cytochromes c mitochondriaux de la chaîne respiratoire. La somme des effets biologiques obtenus est appelée photobiomodulation.

La thérapie laser favorise :

→ la cicatrisation : l’élévation de température augmente la microcirculation sanguine, la désoxygénation de l’hémoglobine et la production d’adénosine triphosphate favorisent la prolifération des fibroblastes ;

→ l’analgésie : le seuil d’excitation des canaux ioniques transducteurs est relevé, la synthèse de Β-endorphines et de sérotonine est augmentée, tandis que celle des principaux neuromédiateurs excitateurs, bradykinine et substance P, est diminuée ;

→ l’action anti-inflammatoire : par la réduction des prostaglandines PGE2 et des interleukines Il-1, l’augmentation du drainage lymphatique et la stimulation des macrophages.

Le choix d’un appareil parmi les différents modèles de la gamme K-Laser® dépend de l’utilisation souhaitée. En pratique canine, une puissance de 8 W est suffisante, tandis que pour la clientèle équine, une puissance de 12 W est recommandée. La puissance délivrée par chaque diode détermine en effet la puissance résiduelle obtenue selon la profondeur tissulaire de la zone à traiter.

EXEMPLES D’APPLICATIONS EN CLIENTÈLE

Thierry Poitte a pratiqué des séances de thérapie laser chez une trentaine d’animaux de sa clientèle. Il a observé des effets bénéfiques marqués dans le cadre de la prise en charge de l’arthrose canine et féline et des tendinopathies. Il a objectivé ces résultats par des scores de boiterie, l’usage de la grille d’Helsinki et de la goniométrie chez le chien, et par une nouvelle grille des champs territoriaux chez le chat (développée dans sa clinique, non validée à ce jour).

Les séances de laser ont également amélioré les lésions chez des chats atteints de gingivo-stomatite chronique, et chez des animaux présentant des troubles dermatologiques (plaque éosinophilique, cal de pression). De nombreuses autres indications sont rapportées dans la littérature, comme les otites, les cystites, etc.

Les contre-indications sont l’application au niveau des yeux (toute personne située dans un rayon de 6 m doit d’ailleurs porter des lunettes spécifiques de protection), d’un utérus gravide ou d’une tumeur (stimulation de l’angiogenèse). Une attention particulière est nécessaire chez les animaux à peau sombre, car l’utilisation en mode continu provoque une accumulation de chaleur.

Le temps d’application, en général de quatre à cinq minutes par zone traitée, permet d’insérer facilement les séances dans un planning de consultations. Lors de douleurs chroniques, les protocoles de prise en charge recommandent des séances tous les deux à trois jours, à raison d’un minimum de six séances. Elles peuvent ensuite être espacées selon l’évolution de l’état de l’animal.

Convaincu de l’utilité du laser dans l’amélioration du suivi médical et de l’observance des traitements chroniques en médecine vétérinaire,? Thierry Poitte souligne que cette technique de physiothérapie, d’apprentissage aisé, participe à revaloriser et à diversifier l’offre de soins.

  • 1 Les conférences de présentation ont déjà eu lieu à Rennes et dans les écoles vétérinaires de Nantes et d’Alfort. Elles se tiendront à VetAgro Sup à Lyon le 13 mars et à Lille le 11 avril.

    Renseignements : société Mikan, info@mikan-vet.com

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