LE CHUV D’ONIRIS LANCE AUTOPSIE SERVICES - La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013

Reportage

Auteur(s) : Frédéric Thual

Rien à voir avec les deux petites salles exiguës aménagées il y a trente ans au cœur de l’école vétérinaire nantaise. Cette fois, étudiants, enseignants, chercheurs et professionnels disposent d’un véritable outil d’autopsie. Il est apte à répondre à l’évolution réglementaire du traitement des sous-produits animaliers et aux besoins tant des éleveurs que des vétérinaires.

Un financement public à hauteur de 75 %

Avec deux salles d’enseignement de 140 m2 chacune, une capacité de stockage en froid positif et négatif de 100 m2 d’une trentaine de carcasses, un vestiaire de 50 m2, doté de quais de chargement et de déchargement, de quatre palans alimentant différents postes de travail et d’une station d’épuration, l’ensemble constitue le plus important centre de ce genre en France.

« Nous le réclamions depuis plusieurs années. Les vétérinaires vont enfin pourvoir mener des autopsies dans de bonnes conditions », se félicite Daniel Gadbled, président du SVEL 44. Jusqu’ici, le dépeçage des animaux avait lieu dans les fermes ou au pied des centres d’équarrissage, sans grandes garanties sanitaires. « Or, au fil des années, la réglementation du traitement des sous-produits animaliers est devenue beaucoup plus stricte », observe Jean-Michel Cappelier, enseignant-chercheur en hygiène et qualité des aliments.

En 2010 déjà, les États généraux du sanitaire et le ministre de tutelle avaient mis en avant la nécessité de renforcer la présence et l’enseignement des vétérinaires en milieu rural. Ce nouvel outil répond à cette volonté. Et l’investissement public est loin d’être anodin. Le budget global est de deux millions d’euros, dont 75 % financés par l’État, le conseil régional des Pays-de-la-Loire, et des fonds européens Feder. La participation d’Oniris s’élève à 270 000 €. L’école a, de plus, noué un partenariat avec le laboratoire angevin MSD Santé animale. « Nous avons participé à la construction de l’offre en menant une étude auprès des éleveurs régionaux, qui se sont déclarés intéressés par ce service. Nous allons soutenir la communication sur ce dispositif et nous y participons financièrement pour abaisser le coût des forfaits », explique Philippe Houffschmitt, directeur du département “ruminants” chez MSD, qui compte aussi gagner en visibilité auprès des vétérinaires et des éleveurs.

Un diagnostic en moins de 24 heures

Utilisées pour l’enseignement – les étudiants y passent en moyenne six semaines par an –, ces salles d’autopsie ne fonctionneront qu’en référé. Elles permettront de fournir aux vétérinaires et aux éleveurs un diagnostic détaillé et rigoureux, mené par des vétérinaires titulaires du diplôme d’études spécialisées vétérinaires ou diplômés du collège européen, dans un milieu où toutes les normes sanitaires seront respectées.

« En élevage, il est important de ne pas perdre de sources d’information, et de connaître rapidement l’état de santé d’un animal pour prendre des mesures correctives sur le troupeau, si nécessaire », souligne Sébastien Assié, responsable de l’hospitalisation des animaux de rente à Oniris et chargé du développement d’Autopsie services. Totalement nouveau, ce dispositif veut garantir la collecte des animaux sous 36 heures et la remise d’un diagnostic dans les 24 heures.

Pour cela, le centre est doté d’un véhicule qui assure le ramassage. Destiné dans un premier temps aux bovins de Loire-Atlantique, ce service pourrait, à l’avenir, s’étendre aux équidés et, plus largement, aux cinq départements de la région des Pays-de-la-Loire. Si les prestations moyennes étaient jusqu’ici facturées entre 60 et 100 €, il en coûtera désormais 200 € HT aux éleveurs, transport et équarrissage compris. Le prix d’une autopsie de qualité.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr