Relents de potards ?

Qu’est-ce qui agite une poignée d’activistes pharmaciens en ce début d’année ? Des remontées gastriques provoquées par la récente campagne de communication de Leclerc sur la pharmacie ? L’annulation par le Conseil d’État de l’ordonnance jugée trop restrictive sur le commerce en ligne du médicament le 14 février dernier ? Le souhait de fomenter une discorde avec comme appât une potentielle remise en cause du couplage prescription-délivrance des vétérinaires ? En tout cas, la Saint-Valentin n’aura pas été propice aux déclarations d’amour des pharmaciens pour les vétérinaires. En effet, ils n’ont trouvé, comme pansement gastrique, que la rengaine d’une attaque contre notre profession. Certes, les agitateurs en chef sont souvent les mêmes et ont fait l’objet de contrôles au niveau de leur structure, mais il serait trop prosaïque de penser que cette acidité individuelle motive un combat affiché sous la bannière du collectif…

Entre des propos tantôt extrémistes, tantôt faussement modérateurs, ces attaques visent à montrer que les pharmaciens inspectés sont victimes de contrôles à charge, alors que les vétérinaires n’ont que des contrôles pédagogiques, et de mettre en avant une collusion entre les syndicats vétérinaires et la brigade d’enquêtes. Pas moins !

Il est dommage, voire périlleux, d’abaisser à nouveau le débat, alors que l’enjeu de la santé publique, le concept One Health, mérite une collaboration constructive et renforcée. Fort heureusement, l’équilibre entre les trois ayants droit est majoritairement dépassionné, comme en témoigne la déclaration commune des deux professions intervenue en octobre dernier.

• Découvrez les débats et les enjeux en pages 14 à 16 de ce numéro.