Académie vétérinaire
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SANTÉ ANIMALE
Auteur(s) : Hélène Rose
La médecine des NAC était à l’honneur lors de la séance de l’Académie vétérinaire de France du 7 février, avec le recours croissant à des examens complémentaires comme le scanner ou la PCR.
Comme chez le chien ou le chat, l’examen tomodensitométrique est utile chez les nouveaux animaux de compagnie lorsque la superposition de structures anatomiques rend difficile l’interprétation de radiographies conventionnelles, a rappelé notre confrère Didier Boussarie. Pour cet examen, réalisé en 15 à 20 minutes sous anesthésie générale (voire 1 à 2 minutes avec des appareils de dernière génération), l’animal est placé en position sterno-abdominale, les antérieurs vers l’avant, de manière bien symétrique. Des produits de contraste (Télébrix 35(r), Xenetic 350(r)) mettent en évidence les parties fortement vascularisées, comme des tumeurs ou des zones inflammatoires.
Chez le lapin, le scanner est indiqué pour déterminer l’extension des affections bucco-dentaires, lors de malocclusion, d’abcès ou de tumeurs : les dents atteintes sont identifiées et les éventuelles lésions ostéolytiques associées sont diagnostiquées avec précision. Cela permet d’affiner le pronostic pour le propriétaire et apporte un confort opératoire au chirurgien, qui peut adapter sa technique, comme l’a illustré Emmanuel Risi lors de sa présentation de dix cas de mandibulectomie chez le lapin.
Les autres indications principales du scanner sont l’exploration des rhinites chroniques et le diagnostic différentiel du syndrome vestibulaire, fréquent chez cette espèce : des lésions de l’oreille moyenne ou interne peuvent être mises en évidence.
Il est également utile au diagnostic de lésions vertébrales ou de masses intrathoraciques. Cependant, sa réalisation est risquée lorsque l’animal présente des difficultés respiratoires, d’autant qu’il est nécessaire de provoquer une apnée en phase inspiratoire pour assurer une acquisition correcte des images. Le scanner est aussi utilisable chez le furet, le cobaye, le rat et les oiseaux.
Polymerase chain reaction (PCR), examen histologique ou immunohistochimie permettent également le diagnostic de nouvelles affections chez les NAC, comme l’a montré Emmanuel Risi avec un cas d’hydrocéphalie chez une furette probablement dû à un coronavirus.
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