VISITE DE L’ESCOLA DE VETERINÁRIA E ZOOTECNIA, À L’OUEST DE BRASILIA

Géant agricole de l’Amérique du Sud, le Brésil compte actuellement quelque 120 facultés de médecine vétérinaire. Parmi celles-ci, se distinguent des universités publiques (ou fédérales) qui bénéficient d’une excellente réputation, et des cours privés. Les régions du Sud et du Sud-Est (São Paulo, Paraná, Río de Janeiro, Minas Gerais) abritent le plus grand nombre d’institutions.

Dans l’état de Goiás, fief de l’élevage bovin du centre-ouest du Brésil, il existe six facultés de médecine vétérinaire d’où sortent chaque année 1 200 nouveaux diplômés, pour une superficie équivalente à 60 % de celle de l’hexagone. Deux universités publiques s’y distinguent. La première, l’université fédérale de Goiás (UFG), la plus ancienne et la plus importante, se situe en périphérie de Goiânia, la capitale de l’État. La ville de Jataí abrite la seconde.

Étudiants en médecine vétérinaire, zootechnie et agronomie cohabitent

Créée en 1963, l’UFG, qui abrite la prestigieuse Escola de veterinária e zootecnia, offre de nombreuses infrastructures communes aux étudiants des trois cursus distincts : vétérinaire, zootechnie et agronomie. Elle possède ses propres cheptels et ses exploitations de production bovine laitière, ovine, caprine, porcine et de pisciculture, où les élèves collaborent et mettent en commun leurs connaissances. L’hôpital de l’école vétérinaire, ouvert en 1980, est divisé en deux secteurs. Le premier est destiné à la médecine et à la chirurgie des grands animaux (ruminants et équidés), le second propose des services de médecine, de cardiologie, d’oncologie, d’odontologie, d’ophtalmologie, d’orthopédie, de neurologie, d’imagerie et de chirurgie pour les animaux de compagnie. D’autres services, à l’instar de ceux de pathologie ou de reproduction, fonctionnent indépendamment. Enfin, dans un pays où la majorité des unités de recherche sont universitaires, l’école vétérinaire ne fait pas figure d’exception. Elle héberge, investit et s’appuie sur de nombreuses équipes qui forment chaque année autant d’étudiants en master et de doctorants. Le centre de recherche en microbiologie des aliments est un organisme de référence aux niveaux régional et national.

Les universités fédérales sont fréquemment évaluées et gratifiées d’un score (de 1 à 5 étoiles) qui correspond à la qualité des infrastructures et de l’enseignement qui y est dispensé. L’école vétérinaire de l’université fédérale de Goiás figure parmi les meilleures.

Cinq ans de formation généraliste suivis d’un éventuel résidanat

Une fois le diplôme de fin d’études secondaires en poche, les élèves qui aspirent à intégrer une faculté vétérinaire s’inscrivent au concours d’entrée dans la ou les universités de leur choix. Si certains décident de passer les épreuves du concours directement, d’autres choisissent de les préparer en suivant des classes préparatoires facultatives, les cursinhos. Chaque année, deux sessions d’une soixantaine de places chacune sont ouvertes. Alternatives aux universités fédérales, des écoles privées proposent également la formation. Après avoir longtemps pâti de leur mauvaise réputation, elles sont aujourd’hui davantage reconnues, le monde professionnel considérant que l’étudiant, plus que sa faculté d’origine, est à la base du bon vétérinaire. L’enseignement est ensuite dispensé durant cinq ans. Le dixième semestre correspond à un stage dans une structure choisie par l’élève, dont l’activité correspond le plus souvent à son futur domaine d’exercice. L’investissement individuel lors de la formation et du stage de fin d’études est déterminant pour l’obtention d’un poste dans un marché très compétitif. Afin de développer leurs compétences théoriques, et surtout pratiques, certains jeunes diplômés optent pour la réalisation d’un résidanat spécialisé de deux ans parmi les diverses options proposées par les universités : médecine et chirurgie des grands animaux, pathologie, anesthésie, médecine, chirurgie, cardiologie des petits animaux ; etc.