Jean-Pierre Dick, vainqueur de la ténacité

86 jours, 3 heures, 3 minutes et 40 secondes en mer, sans rien lâcher ! Le skipper Jean-Pierre Dick, vétérinaire de formation, a franchi lundi 4 février à 16 heures et 5 minutes la ligne d’arrivée du Vendée Globe à bord de son voilier Virbac-Paprec 3, aux Sables-d’Olonne. Il a parcouru 27 734 miles dont 2 650 sans quille ! Il finit quatrième de cette course en solitaire, après avoir été le plus rapide entre l’Équateur et le cap de Bonne-Espérance. Mais les dernières heures de ce tour du monde ont été particulièrement difficiles pour le navigateur. Privé de sa quille depuis le 22 janvier et en raison des mauvaises conditions météorologiques dans le golfe de Gascogne, il a dû faire une escale de 72 heures dans l’anse de San Ciprián, sur la côte nord de l’Espagne. S’il a laissé la troisième place à son concurrent Alex Thomson (voilier Hugo-Boss), le skipper niçois a néanmoins résisté à toutes les épreuves de la course. De nombreux visiteurs sont venus saluer sa performance sur le chenal et sur les quais des Sables-d’Olonne.

« Ce grand niçois atypique », comme certains l’appellent, a commencé les compétitions de voile de haut niveau avec l’épreuve de la Route du Rhum.

Sur le ponton d’arrivée, le marin de 47 ans a déclaré : « Je ressens de la fierté d’avoir mené mon bateau à bon port.? J’ai été livré à un challenge technique et c’était un travail d’équilibriste d’essayer de gagner cette course, du moins de rester dans le peloton de tête. Je pense que j’ai pris la bonne décision. Je suis fier d’avoir amené mon bateau à une position correcte, sans prendre trop de risques ! » Son troisième Vendée Globe est finalement le plus performant, même si son rêve de vainqueur s’est envolé avec la perte de la quille de son voilier !