Le virus Schmallenberg, vedette de l’année

L’événement infectieux de l’année 2012 est sans conteste le virus Schmallenberg chez les ruminants. Apparue dès l’été 2011 en Allemagne, cette bactérie de la famille des orthobunyaviridés développe ses anomalies congénitales caractéristiques chez les agneaux français dès janvier 2012, avant de s’attaquer aux veaux. Les plus lourdes pertes s’observent en élevage ovin, où les brebis sont toutes au même stade de gestation au moment de l’infection. Cependant, l’impact est très variable d’un élevage et d’une région à l’autre. Il est, globalement, moins important que celui observé lors de l’épizootie de fièvre catarrhale ovine. Transmise elle aussi par des Culicoides, cette maladie vectorielle a diffusé en une année dans tout le territoire métropolitain. Seize pays européens ont confirmé sa présence.

Maladies contagieuses historiques mais toujours d’actualité

2012 marque également l’apparition de quelques foyers de brucellose chez des bovins et des petits ruminants en Savoie. L’origine de ces cas isolés n’est pas clairement déterminée, mais des ramifications chez les bouquetins sauvages sont constatées. Affaire à suivre.

L’évolution de la tuberculose est à surveiller. Même si la France demeure indemne, des infections récalcitrantes localisées en Côte-d’Or, en Dordogne, en Camargue, et également des foyers isolés dans le Nord, les Pyrénées, en Normandie et en Bretagne sont apparus. En décembre dernier, le ministre de l’Agriculture a présenté à la Commission européenne une proposition de modification du dispositif de dépistage. Elle comporte une utilisation des tests à l’interféron g qui n’est pas encore reconnue par la réglementation européenne.