« En 2013, nous allons continuer d’agir sur l’interface homme-animal  » - La Semaine Vétérinaire n° 1522 du 11/01/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1522 du 11/01/2013

Vœux de l’OIE

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Marine Neveux

Le 8 janvier dernier, Bernard Vallat, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a présenté à la presse le bilan des actions menées et les projets pour l’année 2013.

En 2012, l’OIE a proposé pour la première fois à ses membres des normes de bien-être animal en matière de modalités de production », rappelle Bernard Vallat. Certaines ont été adoptées : mesures d’ordre général et bovins de boucherie, d’autres vont l’être : poulets de chair et production laitière bovine. Notre confrère reconnaît deux comportements : celui des pays développés dont la production excédentaire permet à la population d’acheter des produits plus onéreux, selon le respect de normes de bien-être, et celui des pays pauvres dont l’objectif est de répondre à la demande nationale, ces derniers étant moins préoccupés par les normes de bien-être des animaux. « Certains pensent que ce n’est pas suffisant, et d’autres que les mesures sont trop restrictives. C’est donc un exercice complexe », explique Bernard Vallat.

La solidarité est essentielle pour l’OIE, « c’est même un ciment entre les pays ». L’organisation a ainsi constitué des banques de vaccins en 2012. Elles sont destinées à lutter contre la rage en Asie (fonds pour les maladies d’origine hautement pathogène, HPED), la fièvre aphteuse en Asie (fonds HPED) ou encore contre la peste des petits ruminants dans certains pays d’Afrique (avec le soutien de la fondation Bill & Melinda Gates). « Nous souhaitons développer ces initiatives partout dans le monde, notre seule restriction est le financement. »

Bien entendu, 2012 a été marquée par l’émergence du virus Schmallenberg (voir le dossier de ce numéro en page 30).

Les perspectives 2013

Cette année, « nous allons continuer à agir sur l’interface homme-animal », martèle Bernard Vallat, dans le cadre du concept “One health”. Trois thèmes sont prioritaires pour l’OIE : le virus influenza d’origine animale ayant un impact sur l’homme, la rage (maladie animale qui touche le chien à 95 % et tue le plus d’hommes) et l’antibiorésistance.

L’organisation est également engagée dans la réduction des risques biologiques, notamment ceux qui pourraient être d’origine intentionnelle ou accidentelle (accident de laboratoire ou risque terroriste). Elle s’appuie sur un partenariat global initié par les pays membres du G8. « L’existence du système vétérinaire sur le terrain, avec des éleveurs bien formés, permet de donner l’alerte de manière précoce. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir ce genre d’événements », estime Bernard Vallat. Se pose aussi la problématique de la séquestration et de la destruction du virus de la peste bovine, qui est officiellement éradiquée, mais dont il reste encore des échantillons dans le monde : « Nous travaillons pour convaincre les laboratoires soit de les détruire, soit de les confiner en acceptant une surveillance régulière de leurs conditions de détention par l’OIE. L’objectif est de s’assurer qu’il n’y a pas de risque de fuite. »

Du 13 au 15 mars prochain, l’OIE organise à Paris la première conférence mondiale sur l’antibiorésistance. « Dans plus de 100 pays, les antibiotiques sont utilisés chez l’homme comme chez l’animal sans aucune contrainte, donc les résistances peuvent être importées par les mouvements de touristes, etc. », explique notre confrère. Il doit exister des politiques de contrôle de la qualité des antibiotiques, de la distribution (ce sont des produits spécifiques), de l’usage. Il y a donc plusieurs niveaux sur lesquels agir pour respecter un usage prudent des antibiotiques.

L’OIE intervient également sur la qualité de l’enseignement vétérinaire dans le monde : « Il est important de convaincre tous les pays de former correctement leurs vétérinaires pour répondre aux besoins de la santé animale, qui est un bien public. » Au Brésil, se tiendra, en décembre 2013, une conférence mondiale sur l’enseignement vétérinaire et le rôle des Ordres. Enfin, le cas d’encéphalopathie spongiforme bovine, récemment identifié au Brésil, a fait l’objet de discussions, même si actuellement le niveau de risque n’est pas considéré comme important (un seul cas recensé).

Des actions prévues pour les chevaux de sport

L’OIE a entrepris des actions en faveur du cheval de sport, notamment pour les compétitions comme les jeux Olympiques. « Il existe dans le monde de fortes restrictions qui sont injustifiées », estime Bernard Vallat. Ainsi, l’OIE a passé un accord avec la Fédération équestre internationale (FEI) afin d’identifier et de caractériser des populations de sport sans risque. Les mouvements de chevaux de compétition constituent un risque mineur en regard de celui induit par d’autres chevaux bien moins surveillés. Faut-il rappeler que, dans certains pays, les chevaux ne sont pas identifiés… En outre, beaucoup exigent encore une quarantaine. Avec la perspective des prochains jeux Olympiques, le Brésil devra modifier sa législation. « Nous cherchons une solution pour exonérer ces chevaux de sport des contraintes qui s’appliquent à la population équine générale. »

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