Pas facile d’exercer en libéral… pour un junior - La Semaine Vétérinaire n° 1519 du 07/12/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1519 du 07/12/2012

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : CLARISSE BURGER

La majorité des praticiens qui ont répondu à notre sondage sur le site WK-Vet.fr considèrent que leurs débuts de carrière ont été difficiles, que ce soit en libéral ou en salariat. Soit près de 83 % des sondés ! Pour ceux qui exercent en libéral, « l’obligation de permanence et de continuité des soins est délétère pour l’équilibre personnel au long cours », explique l’un d’entre eux. Le degré d’investissement des jeunes vétérinaires dans leur métier diffère-t-il par rapport aux générations précédentes ? Les avis sont partagés. « La vie du jeune praticien aujourd’hui est difficile en raison des horaires, soit plus de 70 heures par semaine, et de son statut vis-à-vis des confrères et de son employeur », indique un vétonaute. Certains, plus pessimistes quant à leur avenir professionnel en libéral, craignent même de connaître le chômage : « Pôle emploi, nous voilà ! » Pour d’autres, le salut est dans le salariat : « Vétérinaire libéral est un métier sans avenir… ».

A contrario, moins de 5 % des confrères qui ont participé à notre sondage en ligne déclarent que la situation d’un praticien junior, exerçant en libéral, est facile. Parallèlement, presque 13 % estiment que le jeune vétérinaire salarié bénéficie d’une situation plutôt confortable, car les tâches administratives et l’expertise en gestion de cabinet restent du ressort de l’employeur. « Je pense qu’un jeune a du mal à s’en sortir en tant que libéral, mais que la vie de salarié lui est autrement plus douce ! », avance l’un des praticiens sondés.

L’offre et la demande de vétérinaires sont-elles vraiment en phase ? Selon la dernière étude réalisée par les écoles de l’Enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et paysager (Esavp), la situation des jeunes docteurs vétérinaires en février 2012 est plutôt satisfaisante en termes d’insertion sur le marché du travail. Si les conditions de travail diffèrent entre les hommes et les femmes (contrat de travail, horaires effectués et activité exercée), le taux net d’emploi des diplômés de la promotion 2010 reste élevé (97 %). Huit vétérinaires salariés sur dix ont décroché un contrat à durée indéterminée. Une situation qui concerne davantage de femmes, mais à temps partiel1. De fait, les hommes sont plus nombreux que leurs consœurs à exercer en libéral. Mais le choix du statut et du ? type ? de ? contrat ? n’est ? pas ? toujours consenti. Tout comme la région, selon sa situation familiale et l’activité sélectionnée.

Devenir collaborateur libéral n’est pas forcément la panacée, ni pour l’employeur ni pour le jeune qui débute et souhaite constituer sa propre clientèle. Certains dirigeants de cliniques ou de cabinets craignent les conflits ou les requalifications de contrat de collaborateur libéral en contrat à durée déterminée. La confiance n’est pas toujours au rendez-vous entre ces juniors et les employeurs qui les accueillent. D’autres encore préconisent le statut de collaborateur libéral uniquement pour les seniors qui choisissent cet exercice avant de prendre leur retraite.

Par ailleurs, s’orienter vers d’autres horizons professionnels n’est pas la tendance majeure. En effet, les jeunes praticiens qui occupent une fonction dans les secteurs de l’enseignement, l’administration ou l’industrie, ou qui exercent un autre métier, demeurent minoritaires. En outre, ils n’ont pas envie de s’investir dans l’activité rurale, où les missions sont longues et éprouvantes physiquement, notamment en obstétrique. Quitte à être moins bien payés ou à se reconvertir. Cette année, trois jeunes vétérinaires sur dix exercent dans des structures mixtes, aux salaires pourtant moins alléchants que ceux du secteur des animaux de production. Quant aux ruraux qui ont réussi à attirer ces talents, ils n’ont pas la garantie de les garder longtemps. L’envie de migrer à moyen terme vers la pratique canine, toujours prisée, demeure effective chez ces juniors.

  • 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1518 du 30/11/2012 en page 50.

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