Zoologie décalée pour sujet délicat

La sexualité, qui existerait depuis 1 milliard d’années, n’est ni le seul ni le plus efficace moyen de se reproduire. Pour autant, elle est très répandue et nous sommes bien placés pour savoir que, loin de se réduire à la reproduction, elle constitue un aspect important de la vie. Elle est également un puissant moteur pour l’évolution des espèces, d’une rare inventivité, source d’une stupéfiante diversité dans le monde animal (et végétal).

Ce répertoire sexuel prolifique est présenté pour la première fois au Palais de la découverte. Sur 700 m², plus de 100 spécimens d’animaux naturalisés, des photos, des films et des vidéos¹ d’Isabella Rossellini débrouillent l’épineuse thématique de manière didactique et décalée. L’initiative en revient au Natural History Museum². Créée à Londres en 2011, l’exposition débute, avec Paris, une tournée mondiale. On y découvre que les escargots sont sado­masochistes, qu’un pénis du bernacle mesure 30 fois la longueur de son corps, que l’homosexualité concerne 450 espèces animales et 20 % des mouettes rieuses, que les échidnés femelles peuvent s’accoupler avec 11 mâles successivement, chacun possédant un pénis à 4 têtes. Ces excentricités ne manquant pas de faire écho à notre propre sexualité, l’ultime partie de l’exposition lui est consacrée.

Bêtes de sexe, la séduction dans le monde animal : exposition du 23 octobre 2012 au 25 août 2013 au Palais de la découverte. www.palais-decouverte.fr