Travaillez-vous avec un ou plusieurs confrères étrangers ? - La Semaine Vétérinaire n° 1512 du 19/10/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1512 du 19/10/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : SERGE TROUILLET

La mondialisation est dans les gènes de notre structure

Cyrill Poncet, praticien à Arcueil (Val-de-Marne).

L’accueil d’étrangers relève d’une tradition bien ancrée au centre hospitalier vétérinaire Frégis. Nos couloirs bruissent souvent de conversations dans toutes les langues. Une bonne douzaine de vétérinaires, sur la trentaine de la structure, sont d’origine étrangère (Italiens, Espagnols, Belges, Roumains, etc.). Nous sommes d’ailleurs accrédités pour les formations européennes de spécialisation et nous formons en interne, parfois avec des intervenants extérieurs, des spécialistes en neurologie, en chirurgie, en médecine interne et en imagerie médicale. Beaucoup d’entre eux exercent ensuite dans le monde entier, notamment comme enseignants ou chercheurs. Quand ils arrivent chez nous, ils ne maîtrisent pas toujours notre langue, mais, en quelques semaines, ils s’adaptent rapidement. Ils sont fortement intéressés par la dimension pratique des formations, qui peuvent leur manquer dans leur cursus. Nous avons ainsi des contrats avec les facultés de Rabat, de Milan ; nous accueillons aussi des stagiaires dans le cadre des programmes Erasmus ou Leonardo. L’intégration fait partie de l’histoire de la maison. Même parmi les 7 associés du centre hospitalier, 3 sont d’origine étrangère (espagnole, belge et allemande). La mondialisation est dans les gènes de notre structure puisque son fondateur, Gustave Eugène Frégis, allait soigner les chiens du tsar de Russie !

Ils contribuent à la relève locale

Rafaël Standaert, praticien belge au Grand-Bourg (Creuse).

Trouver un vétérinaire qui accepte de venir dans notre département n’est pas chose facile. Pendant des années, j’ai cherché. En vain. J’ai même connu quelques déboires, notamment avec un confrère français qui avait exercé 1 000 métiers sauf le nôtre ! Constatant l’arrivée sur notre territoire de médecins venus des pays de l’est de l’Europe, je me suis dit que cela devait sans doute être la solution à mon problème. J’ai ainsi embauché un vétérinaire polonais en 2011. Mais la chance n’était pas au rendez-vous ; il est mort d’une crise cardiaque en plein travail, au bout de 24 jours ! Grâce à sa famille, j’ai pu faire venir l’un de ses compatriotes, Andrzej Deja. Lors de notre premier contact, à l’été 2011, il ne parlait pas bien français. Mais c’était beaucoup mieux quand il est venu s’installer, en janvier 2012. Il avait sérieusement travaillé notre langue et il continue de le faire aujourd’hui. Je lui ai trouvé un logement et nous sommes maintenant associés sur les sites du Grand-Bourg et de Bénévent-L’Abbaye, à 6 km. À 28 ans, avec son ouverture d’esprit et sa volonté de s’ancrer chez nous, il contribue à la relève locale car, dans un rayon de 50 km, 5 ou 6 confrères vont bientôt partir à la retraite… et les volontaires ne sont pas légion ! Nous en avons trouvé un autre, qui viendra bientôt renforcer notre structure. C’est encore un étranger… il est Français.

Reste seulement la maîtrise de l’écrit

Anne-Catherine Bernard, praticienne à Cusset (Allier).

Notre cabinet comprend 2 vétérinaires d’origine roumaine. Le premier, Liviu, est l’un des 5 associés ; le second, Catalin, est salarié. Ils sont arrivés en Auvergne en 2008, avec un autre de leurs compatriotes, Teodor, qui depuis est retourné dans son pays et s’y est installé. Il revient toutefois chaque hiver dans le Puy-de-Dôme pour faire de la prophylaxie. Leur présence chez nous résulte d’une relation étroite entre notre région, et tout particulièrement l’Allier, et une région roumaine, la Transylvanie. Sa capitale, Cluj, abrite une université agronomique et vétérinaire dans laquelle notre prédécesseur au cabinet, Joseph Bléthon, enseigne. Il a servi de relais à l’organisation des stages qui ont permis à de jeunes vétérinaires roumains de proposer leurs services à des confrères peinant à recruter localement. Même si, compte tenu des contraintes ordinales, leur installation n’a pas été un modèle de réussite administrative ! C’est ainsi que Liviu est passé par la Creuse, Catalin par le Cantal et que tous 2 ont souhaité, par esprit de communauté, se rapprocher. La situation dans notre cabinet le permettait et nous nous félicitons d’avoir favorisé leur intégration. Reste encore la maîtrise de l’écrit, notamment la rédaction des ordonnances. Mais, dans notre métier, cela ne concerne pas seulement nos confrères étrangers…

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