Arrêt de la surveillance nationale du virus - La Semaine Vétérinaire n° 1512 du 19/10/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1512 du 19/10/2012

Schmallenberg

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

L’État passe la main aux professionnels pour la gestion de la maladie de Schmallenberg en élevage.

La surveillance de la présence du virus Schmallenberg sur le sol français est terminée, informe la Direction générale de l’alimentation1. Cela signe également la fin de la participation financière pour les prélèvements et les analyses. Les déclarations de cas étaient déjà interrompues depuis le 31 mai 2012 pour les petits ruminants et depuis le 31 août pour les bovins. La surveillance repose désormais sur les professionnels.

Cette décision est cohérente avec la réglementation nationale ou, en l’occurrence, avec l’absence de réglementation nationale et européenne pour cette affection qui a émergé sur le sol européen durant l’été 2011. Seuls les animaux destinés à l’export pourront continuer à faire l’objet d’analyses selon le pays de destination.

Un impact limité sur le cheptel national

D’après les enquêtes coordonnées par la Plate-forme nationale de surveillance épidémiologique en santé animale, l’impact sur le cheptel français est demeuré limité. Dans les zones de circulation du virus, des signes cliniques ont été notés dans seulement 3 % des cheptels ovins. Selon une enquête sérologique conduite par le Groupement de défense sanitaire de Saône-et-Loire, la prévalence varie considérablement en fonction des zones géographiques : celles où le virus a circulé en laissant un nombre certain de preuves (agneaux et veaux malformés) affichent une séroprévalence de l’ordre de 80 % ou davantage chez les bovins. En revanche, les régions où peu ou pas de cas de malformation néonatale ont été enregistrés durant le 1er semestre 2012 montrent des prévalences beaucoup plus faibles, de l’ordre de 10 à 30 %. Cependant, dans ces dernières, les animaux séropositifs sont répartis de manière homogène sur l’ensemble de la zone, suggérant une circulation large du virus malgré la faible prévalence.

Le 11 octobre dernier, l’Institut national vétérinaire du Danemark indiquait que, selon l’analyse des vecteurs menée dans plusieurs zones du pays, une dissémination large du virus était observée là aussi, sa présence ayant été confirmée chez les Culicoides sur tout le territoire, malgré le faible nombre de cas répertoriés (une soixantaine depuis mai 2012).

Pas de conséquence sur les déclarations d’avortements en 2011

D’après les résultats préliminaires des enquêtes d’impact de l’émergence du virus, sa circulation en France durant l’automne 2011 n’a pas engendré d’augmentation significative des déclarations d’avortements (dans le cadre de la surveillance de la brucellose) durant le 2e semestre 2011 par rapport à 2010. Comme les premiers cas d’agneaux malformés ont été notifiés à partir du 1er janvier, il sera donc intéressant de voir les conclusions de l’étude pour le 1er semestre 2012.

  • 1 Note de service de la DGAL du 10/10/2012.

  • 2 N. De Regge et coll : « Detection of Schmallenberg virus in different Culicoides spp. by real-time RT-PCR », Transboundary and emerging diseases, octobre 2012.

Distribution du virus Schmallenberg

Conformément aux prévisions publiées par l’European Food Safety Authority (Efsa), sur la base des modélisations issues de l’étude de la propagation de la fièvre catarrhale ovine, des cas aigus de maladie de Schmallenberg ont été enregistrés cet été dans les zones où la présence du virus n’était pas notée précédemment (Bretagne et Pyrénées-Atlantiques, Suisse, pays de Galles, Danemark). Par ailleurs, des analyses sérologiques montrent que le virus circule dans des pays dans lesquels aucun cas clinique n’a été enregistré (Autriche, Suède, Pologne).

En Belgique, une étude2 sur les vecteurs confirme que plusieurs espèces de Culicoides peuvent être incriminées dans la transmission du virus : C. chiopterus, C. du complexe obsoletus, C. obsoletus s.s., C. dewulfi et C. pulicaris (ce dernier reste cependant à confirmer, car seule la présence du segment S a pu être mise en évidence, pas le segment L). Le virus y est présent avec des résultats de 28 à 38 Ct (PCR). Cela corrobore des résultats préliminaires enregistrés en France et au Royaume-Uni. Des études sont en cours afin de déterminer l’implication éventuelle d’autres vecteurs.

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