Les maladies exotiques qui menacent la France

Les maladies exotiques ont en quelque sorte “essuyé les plâtres” de la détermination d’une méthodologie permettant de hiérarchiser les affections animales entre elles. C’est en effet par ces maladies que le processus a été lancé, dans le sillage du projet européen Discontools. La Commission européenne est également à l’affût.

Détermination de la liste initiale

Dans le cas des maladies exotiques, la méthodologie¹ employée imposait 3 critères d’inclusion obligatoires pour qu’elles figurent sur la liste initiale :

> critère 1 : n’est pas présente en France chez les espèces domestiques visées ;

> critère 2 : sévit dans au moins l’une des espèces visées par la saisine ;

> critère 3 : zoonose, ou sévit sous forme enzootique.

Les maladies qui ne satisfont pas aux 3 critères ont été exclues : la leishmaniose et l’ecthyma contagieux (critère 1), la fièvre de Lhassa et l’hantavirose (critère 2), la dourine (critère 3). Et la liste s’est trouvée amputée des affections satisfaisant à l’un ou à l’autre des 2 critères d’exclusion, ce qui permet d’éviter des doublons entre la hiérarchie des maladies présentes en France et celle des maladies qui n’y ont pas encore sévi, ou plus depuis longtemps :

> critère d’exclusion 1 : maladie qui sévit de façon sporadique ou enzootique en France, ou récemment éliminée ;

> critère d’exclusion 2 : maladie exotique non enzootique et qui n’évolue pas sous forme épizootique.

Le rôle déterminant de la méthode d’agrégation

Les maladies ainsi sélectionnées sont alors réparties en 3 catégories (la catégorie 1 regroupe celles qui représentent le risque d’apparition le plus élevé). Cette répartition est par nature relative, car elle dépend de la notation des différents critères, mais également de la méthode d’agrégation des résultats (^{voir tableau ci-dessous}) et de la pondération choisie selon l’objectif recherché.

Les critères notés concernent les données épidémiologiques, l’impact sur la santé publique, la société, l’économie et le commerce. Cependant, certaines affections entrent dans la catégorie 1, comme d’autres sont moins à risque, quelle que soit la méthode appliquée.

Le problème posé par un manque d’informations pour certaines maladies imposera une actualisation régulière, au fur et à mesure de leur mise à disposition, notamment pour les données économiques ou épidémiologiques dans le cas d’agents pathogènes rares, ou peu étudiés.

• 1 Rapport de l’Anses sur la « méthodologie de hiérarchisation des maladies animales ; application aux agents pathogènes exotiques pour la France métropolitaine », janvier 2012.