La clinique Domitia dispose du 2e scanner de l’Hérault

La clinique Domitia, qui a développé une activité en orthopédie représentant 20 % de son chiffre d’affaires, a fait de la chirurgie en foyer fermé son image de marque. Son scanner inauguré en juin dernier (qui représente un investissement de 250 000 € TTC, travaux d’aménagements compris) devrait permettre, entre autres, de développer des spécialités chirurgicales (la chirurgie des colonnes, par exemple). « Nous avons déjà constitué un Groupement d’intérêt économique avec 6 cliniques de la région Languedoc-Roussillon pour rationaliser nos prix d’achat et il nous paraît possible de bien fonctionner en réseau local pour offrir à nos clients une plate-forme technique dotée de compétences réelles bien réparties », explique Jean-Christophe Le Gressus, associé majoritaire.

La ville de Béziers, qui compte 5 cliniques dont 3 grosses structures, 2 cabinets vétérinaires et 1 cabinet spécialisé en cardiologie, est la première ville de moins de 80 000 habitants à se doter d’un scanner (c’est aussi le 2^e dans l’Hérault). Elle offre un bassin de vie de 300 000 personnes, et l’Aude et les Pyrénées-Orientales, 2 départements de la région dépourvus de scanner, permettront d’étendre la zone de chalandise. « Un tel outil nécessite d’atteindre assez rapidement une vingtaine d’examens mensuels pour parvenir à l’équilibre financier puis, dans l’idéal, à une vitesse de croisière d’une quarantaine par mois », souligne Jean-Christophe Le Gressus.

Sa clinique propose d’autres spécialités, la neurologie et l’ophtalmologie. La structure a par ailleurs une bonne activité de cas référés. Une trentaine de confrères lui délèguent des animaux en orthopédie et en neurochirurgie notamment, mais aussi pour des examens de scanner que la clinique veut pouvoir proposer à des confrères plus éloignés.

1. ACCUEIL, SALLE D’ATTENTE ET CIRCULATION

Le rez-de-chaussée, d’une surface de 200 m², comprend l’accueil et la salle d’attente, de part et d’autre de l’entrée, en espace ouvert sur 2 couloirs à angle droit. Ils donnent accès à une petite salle de consultation (15 m²) mitoyenne de l’accueil et à une grande pièce (30 m²) contiguë à la salle d’attente. Puis se succèdent le laboratoire (pourvu d’un autoclave, du Vet Test complet et d’un appareil pour les temps de coagulation et pour la stérilisation) et le bloc chirurgical.

Le couloir les sépare des salles de radiographie et d’échographie, et de la salle de préparation utilisée aussi pour l’hospitalisation et les soins intensifs.

Une salle d’attente contiguë à la salle de préparation et à la buanderie-lazaret (20 m²) donne sur la cour arrière où les animaux peuvent aussi patienter. Cette pièce a été conçue en prévision des consultations externes du scanner, des vacations que la clinique compte proposer à des confrères de la région, et des référés.

Le niveau “scanner” (en sous-sol) dispose d’une salle d’hospitalisation (35 m²) avec 10 cages (6 grandes, 2 moyennes, 2 petites). En accès direct sur la salle de préparation, et sur l’escalier qui la relie au 1^er étage, elle est utilisée aussi pour des hospitalisations de longue durée.

2. L’ÉQUIPEMENT SCANNER

Pour améliorer l’équipement “imagerie” du rez-de-chaussée de la clinique (radiographie et échographie), des travaux réalisés au sous-sol ont permis de recomposer une surface de 110 m² (sur un plan total de 150 m²) dédiée à l’activité “scanner”. Le modèle LightSpeed est équipé de 8 barrettes (capteurs) offrant une réception rapide de 300 images par série. Une pièce de 30 m² lui est consacrée.

Attenante, la station de travail dispose d’une console d’acquisition des images (5 minutes entre la prise des clichés et leur réception) et d’une console d’interprétation AdW (advantage windows). Le praticien saisit le compte rendu de ses premières lectures et interprétations sur un ordinateur, connecté au réseau de la clinique. Les examens préremplis et les commémoratifs sont envoyés aussitôt au Centre d’imagerie vétérinaire (CIMV) de Boulogne pour une deuxième lecture et une validation.

Les interprétations des images sont effectuées à distance par Olivier Keravel, vétérinaire spécialiste du CIMV, qui rend ses conclusions dans les 2 heures. La clinique Domitia veut être autonome d’ici à 5 ans sur la fiabilité de ses diagnostics en formant l’un des praticiens. Mais elle maintiendra sa collaboration avec Olivier Keravel, pour une sécurité maximale des conclusions.

3. SALLE DE CHIRURGIE

Pour son activité chirurgicale, la clinique s’est dotée, depuis une dizaine d’années, d’un amplificateur de brillance. L’appareil permet de visualiser en direct sur un écran, qui fait face à la table d’opération, les interventions réalisées en orthopédie et de travailler à partir de plans chirurgicaux réduits. Pour donner plus d’aisance aux praticiens, le bloc sera refait et agencé différemment, car l’amplificateur, très volumineux, absorbe une grande partie de l’espace.

4. SALLE DE PRÉPARATION ET CHENIL

Avec ses 2 salles de consultation, la clinique dispose en plus d’une salle de préparation-salle septique où les animaux sont désinfectés, rasés, endormis avant l’intervention chirurgicale. Cette salle, dotée de 2 tables, est aussi utilisée pour effectuer les opérations “sales” (abcès, petite chirurgie, etc.). Cela permet, alors qu’elle dispose d’un vrai bloc, de ne pas contaminer la salle de chirurgie principale.

Un chenil de 11 box (6 petits, 3 moyens, 2 grands) fait face à la salle de chirurgie. Il est utilisé pour les hospitalisations, les urgences et les soins intensifs. Il partage l’espace de 25 m² avec la salle de préparation-salle septique. Pour éviter l’effet anxiogène de l’inox, les box sont maçonnés, carrelés et percés d’une évacuation qui facilite leur entretien. Un 3^e chenil (4 cages) est situé à l’extérieur, dans la cour arrière, qui sert également pour la promenade des animaux hospitalisés.

5. ANESTHÉSIE GAZEUSE

La clinique, qui n’utilise que l’anesthésie gazeuse, dans toutes les salles, dispose de 6 tables dotées d’un appareil (1 au scanner, 2 au bloc, 2 en salle de préparation, 1 en salle de radio). Cette répartition évite de déplacer le matériel d’une salle à l’autre et de mieux gérer le suivi anesthésique, les réveils intempestifs, etc.