Pourquoi avez-vous décidé de finir vos études à l’étranger ? - La Semaine Vétérinaire n° 1506 du 07/09/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1506 du 07/09/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : CYRIL PARACHINI-WINTER

Tester ses capacités d’adaptation

Gersende Baranger, 5e année équine, en échange franco-québécois à VetAgro Sup (Lyon).

J’avais envie d’aller voir ailleurs, car mes différents stages m’avaient donné le goût de diversifier mes expériences. Partir faire ses études à l’étranger est gratifiant et enrichissant, mais avant de franchir le pas, je voulais acquérir un peu d’expérience clinique. J’ai choisi Saint-Hyacinthe pour l’excellence de sa réputation, sur laquelle s’accordaient nombre de témoignages. Même si le projet n’était pas finalisé, l’idée de faire un internat me trottait dans la tête. Or les internes candidats doivent se présenter en personne sur place, ce semestre était donc une bonne porte d’entrée. La facilité de l’échange (l’école de Lyon a un accord bien rôdé avec Saint-Hyacinthe) et le confort d’une université francophone ont aussi pesé dans la balance. La qualité de l’ambiance de travail, la facilité du contact avec les cliniciens, le nombre de cas que nous avions en charge (seuls les 5e année sont en clinique) et le niveau d’exigence auquel j’ai été confronté ont fait de ces 5 mois une expérience unique et profitable.

Changer d’école aide aussi à retrouver une grande motivation dans son travail et à tester ses capacités d’adaptation, qui serviront plus tard. Seul bémol : il y a beaucoup moins de chevaux de course au Québec et la gestion de l’aspect locomoteur m’a semblé plus avancée en France.

Relever bon nombre de challenges

Lucille Nicolas, 5e année carnivores, en échange franco-australien à Oniris

Les piliers fondateurs de mon voyage ont été la soif de découvrir un autre pays et la volonté de changer de cadre enseignant. Il est indéniable que partir en Australie en dernière année aura été l’occasion pour moi de vivre dans un pays au lieu de seulement le visiter, de rencontrer beaucoup d’autres étudiants et professeurs (et par là même autant de visions et de pratiques de mon futur métier), et finalement de saisir l’opportunité de voyager avant la grande immersion dans le monde professionnel. Le gros apport de cette décision a été de relever bon nombre de challenges : organiser le départ, créer de nouvelles relations (inexistantes avec mon école), faire preuve de dynamisme et d’ouverture d’esprit et, en somme, donner à mon parcours scolaire une note atypique (qualités importantes sur un CV pour le concours d’internat ou mes futurs emplois).

J’ai en revanche pu constater que la formation française, souvent décriée, a peu de choses à envier par rapport à celle de l’Australie. La pratique de la médecine et les médicaments se ressemblent beaucoup, mais à Nantes la pédagogie est meilleure. Beaucoup d’ASV très qualifiés et de spécialistes avares d’enseignements font que l’étudiant est trop souvent relayé au second plan.

Donner une dimension européenne à mon diplôme

Yves Armand, 5e année d’approfondissement à la Szent Istvan University de Budapest

J’ai fait partie de la dernière promotion à effectuer sa formation en 4 ans. Ainsi, ma principale motivation pour partir était d’effectuer une année supplémentaire pour donner à mon diplôme une dimension européenne (car 5 ans d’études sont obligatoires pour qu’une équivalence soit reconnue).

Le 1er semestre, uniquement théorique, a été riche en enseignements et extrêmement formateur sur le plan de la médecine classique, mais aussi dans bien d’autres domaines, non abordés alors en France, comme les maladies des abeilles. La France n’a, en revanche, guère de choses à envier à la Hongrie pour la pratique. Toutefois, le 2e semestre, qui lui a été consacré, a tout de même eu le mérite de me donner plus d’assurance lors de mon premier emploi en rurale, notamment parce que j’ai été confronté là-bas à des troupeaux de bovins de 150 à 400 têtes.

J’ai par ailleurs choisi la Hongrie en raison d’un attachement personnel à l’Europe de l’Est, et parce que c’était alors l’un des seuls partenariats passés par l’ENV de Nantes avec une université dispensant des cours en anglais.

L’impact de cette année d’Erasmus sur mon CV fut mitigé à l’heure de mes premiers entretiens : là où certains y voyaient une attirance pour la vie festive d’étudiant, d’autres y ont reconnu une qualité certaine d’ouverture d’esprit.

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