Plus que des économies, une question d’image

Nous avons toujours agi dans l’optique de la préservation de l’environnement. Au moment où nous avons construit la clinique, les techniques ne permettaient pas de concevoir un bâtiment dans cet esprit. Mais cela ne nous empêche pas d’agir concrètement au quotidien », souligne Jean-Pascal Gasparoux. Depuis 15 ans, sa clinique pratique le tri des déchets médicamenteux auquel a été plus récemment ajouté celui des déchets courants, « puisque nous avons la chance de bénéficier d’une collecte sélective ». Ce praticien veille également à la réduction des liquides toxiques. « À l’époque de l’argentique, nous collections les effluents. Aujourd’hui, nous avons opté pour la radiographie numérique et nous utilisons, quand cela est possible, des produits de nettoyage et de désinfection “verts”. Nous effectuons des aménagements au fur et à mesure. Ainsi, lorsque nous avons dû changer notre système de chauffage et de climatisation, nous avons choisi un modèle réversible. »

Son équipe lutte également contre le gaspillage du papier. « Nos sacs à médicaments sont entièrement recyclables et tout le papier utilisé dans la clinique est recyclé. Un choix qui nous a valu quelques séances d’explications auprès des clients qui ne comprenaient pas pourquoi notre papier n’était pas d’un blanc éclatant ! Nous avons même comme projet de réduire au maximum nos courriers. Notre engagement se traduit aussi dans les soins. Nous travaillons plus particulièrement avec un laboratoire qui commercialise des produits verts et, lorsque nous ne sommes pas confrontés à un problème aigu, nous proposons des traitements alternatifs comme l’ostéopathie ou l’acupuncture. » La demande pour ce type de traitements est d’ailleurs de plus en plus importante, selon le praticien.

Ces choix ne constituent ni un coût supplémentaire, ni une économie déterminante. « Au-delà de l’aspect économique, en plus d’être une démarche de conviction, le développement durable est une question d’image pour la profession. Si je ne dispose pas d’études qui prouvent que l’intérêt pour l’environnement est un plus vis-à-vis de la clientèle, je suis certain que le contraire serait, à coup sûr, pénalisant. Ami des animaux, le vétérinaire ne peut être qu’un ami de la nature ! C’est une évidence. »