Les fonctions de la souris sont trop souvent sous-exploitées

LES FONCTIONS BASIQUES DE LA SOURIS

La souris, c’est avant tout 2 boutons et une molette. Le bouton gauche (simple clic pour exécuter une action sur Internet ou sélectionner un élément, double clic pour la plupart des actions) n’est plus à présenter. Le clic droit permet l’affichage d’un menu contextuel. L’affaire se corse avec la molette, qui supporte de multiples déclinaisons selon les modèles. Son défilement peut être fini (molette crantée) ou infini (exemple de la Logitech M555b). Dans ce dernier cas, il suffit de donner une impulsion pour que le mouvement continue. Pratique pour faire défiler de longues pages rapidement et soulager le doigt ! Possibilité trop souvent méconnue, une fonction supplémentaire s’exécute en général en cliquant sur la molette (par exemple pour débrayer le défilement cranté en infini, ou pour fermer un onglet de navigateur). La molette se décline en version mécanique ou en équivalent sensitif. Les mouvements pris en compte sont assez complexes sur certaines souris, comme par exemple les glissements horizontaux dans le cas de molettes tactiles. Cela permet une navigation dans l’historique du navigateur.

LA RÉACTIVITÉ, L’ÉLÉMENT CLÉ DE LA QUALITÉ

La réactivité de la souris conditionne le confort de l’utilisateur. 3 critères permettent de l’apprécier objectivement :

→ La résolution (mesurée en dpi) détermine la précision et la vitesse des déplacements sur l’écran. Ceux de grande taille nécessitent une plus grande résolution de souris.

→ Le capteur détermine la fiabilité des réponses au mouvement. En infrarouge, il nécessite l’utilisation d’un tapis de souris et peut sauter de temps en temps. Le laser, utilisable sur toutes les surfaces, est préféré. Darkfield chez Logitech, Bluetrack chez Microsoft, les déclinaisons technologiques proposées par les différents constructeurs permettent aujourd’hui une utilisation sur tous les types de surfaces. Dans certains cas (HP Wifi direct, par exemple), la sensibilité du capteur est ajustable.

→ La fréquence de transmission des informations augmente la précision du mouvement. 125 Hz est une fréquence classique. Les meilleures souris atteignent 1 000 Hz.

LES FONCTIONS MATÉRIELLES AVANCÉES

En montant un peu en gamme, ces fonctions basiques communes à l’ensemble des souris s’enrichissent.

→ S’inscrivant dans l’évolution globale des périphériques vers le tactile, certaines souris vont jusqu’à intégrer la prise en charge de mouvements complexes et configurables à 1, 2, voire 3 doigts. C’est le cas, par exemple, de la série Touch mouse de Microsoft.

→ De nombreuses souris proposent des boutons supplémentaires. La configuration à 5 boutons est courante. Si l’utilité de modèles à 10 boutons est avérée pour des gamers chevronnés, la plupart des utilisateurs se contentent de 1 ou 2 touches supplémentaires judicieusement placées. La position sous le pouce est sans doute la plus utile et la plus ergonomique.

Malgré des fonctions extrêmement évoluées et parfois spécifiques, des souris initialement dédiées au jeu peuvent convenir dans un contexte bureautique. Par exemple, la souris Ikari laser mouse se démarque par sa sobriété et de nombreuses fonctions utiles : stockage des préférences et logiciel pilote directement intégrés à la souris, affichage LCD des paramètres, résolution ajustable.

POURQUOI PAS LE SANS FIL ?

La réactivité intrinsèque des souris sans fil soutient maintenant la comparaison avec le filaire. En contrepartie du côté pratique, une alimentation interne est requise (prévoir 2 piles de rechange pour éviter les mauvaises surprises !) et, pour de nombreux modèles, un port USB équipé d’un dongle. Le plus petit possible est à privilégier pour éviter les accrochages intempestifs, mais il se perd plus facilement. Adaptation à un usage nomade oblige, plusieurs modèles permettent le rangement du dongle dans la coque de la souris. Les récepteurs au format nano peuvent aisément être laissés connectés en permanence sur l’ordinateur.

Certains constructeurs, comme Logitech, proposent un standard (Logitech Unifying) destiné à limiter le nombre de ports utilisés et à simplifier la procédure de branchement, tous les périphériques (clavier, souris) partageant le même dongle.

À l’achat, il convient d’être vigilant sur la ? portée du modèle choisi et la façon dont le fabricant prend en charge les éventuels problèmes d’interférences, notamment si plusieurs souris de la même marque se côtoient dans la même pièce.

NE PAS NÉGLIGER LES ASPECTS LOGICIELS

Quelques secondes après le premier branchement, la souris est reconnue par le système et déjà fonctionnelle. Même si la tentation de passer directement à la phase d’utilisation est grande, il convient de ne pas négliger la configuration logicielle, et explorer en profondeur les options proposées par le programme qui accompagne la souris. L’ajustement de la vitesse de déplacement est le premier réflexe à adopter. Viennent ensuite la personnalisation du rôle de chaque bouton, voire la déclinaison de l’usage d’un bouton donné selon le logiciel, la résolution et la sensibilité du capteur, etc.

ERGONOMIE ET CONFORT

L’informatisation de ces 30 dernières années impose à nos muscles et articulations des mouvements artificiels. Afin de prévenir les troubles musculo-squelettiques, de plus en plus d’efforts sont faits par les constructeurs. De manière générale, la bonne souris supporte suffisamment la paume pour un alignement de l’axe de la main avec le reste du bras. Le poids et la taille sont 2 acteurs essentiels de l’ergonomie. La souris doit être assez grande pour limiter les mouvements forcés du poignet. Le poids doit être optimisé pour plus d’inertie et un meilleur contrôle des mouvements. Certaines souris disposent d’un mécanisme de lestage. Même si sa fonction première est de plus en plus éclipsée par des modèles utilisables sur tous les types de surfaces, le tapis de souris permet une meilleure glisse et, correctement équipé, jouera le rôle de repose poignet.

CRITÈRES DE CHOIX

La souris est un périphérique universel, généralement reconnu sur tous les systèmes. Cependant, l’accès aux fonctions avancées peut dépendre du système d’exploitation, voire de sa version. Il s’agit donc du premier critère d’achat.

Viennent ensuite la réactivité et la précision, de même que l’ergonomie et le confort. Afin d’éviter une sous-exploitation des capacités de la souris, les modalités de paramétrage doivent être simples et intuitives (configuration logicielle). Dans le cas du sans fil, sont notamment examinés le type de connectique utilisé (Wifi ou Bluetooth directs, dongle USB), la consommation en énergie (fonction de mise en veille automatique pour augmenter la durée de vie des piles) et les possibilités de rechargement.

En nomade, des astuces emporteront l’adhésion : par exemple, certaines souris pliables, telles que la Microsoft arc touch mouse.

Le volume sonore (des déplacements, des clics) est important, mais plus difficile à objectiver.

Le prix élevé de certains modèles est à relativiser, compte tenu de l’usage intensif qui en est fait. Plusieurs années d’utilisation méritent bien un investissement supplémentaire de quelques dizaines d’euros !