Quelle place laissez-vous au collaborateur libéral ? - La Semaine Vétérinaire n° 1502 du 29/06/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1502 du 29/06/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : SERGE TROUILLET

Faciliter l’apprentissage de l’indépendance

Jean-Luc Mercier, praticien mixte à Vouziers (Ardennes).

Ce qui nous anime, mes associés et moi, c’est l’esprit de responsabilité. C’est pourquoi nous privilégions la recherche d’associés lorsque c’est nécessaire. Faute d’en trouver, nous embauchons des jeunes, à condition qu’ils acceptent de travailler avec nous en tant que collaborateur libéral. Nous en employons 3 actuellement. Certes, aucun des salariés qui ont travaillé dans notre cabinet – et ils sont nombreux – ne nous a jamais posé de problèmes. Mais aujourd’hui, les contraintes liées à la gestion des heures supplémentaires, des repos obligatoires, des gardes, etc., rendent presque ingérable l’organisation d’un cabinet en rurale avec des salariés. Et les contentieux se multiplient, avec des renvois devant les prud’hommes. Nous ne souhaitons pas ajouter ce type de difficultés à celles du quotidien.

L’esprit de responsabilité, pour eux, consiste à commencer à se faire une petite comptabilité “BNC1” et à cotiser pour leur retraite en libéral. Cela veut dire souscrire une RCP, gérer à leur guise les visites, faire davantage attention à la réglementation, bref, assumer leurs responsabilités. Et puis, nous sommes là. Nous avons toujours été, au regard des contraintes professionnelles, fort accommodants pour les jeunes. Nous leur facilitons l’apprentissage de l’indépendance. Enfin, ne gagnent-ils pas mieux leur vie ainsi ?

Une relation “gagnant-gagnant”

Christian Rives, praticien mixte à Montjoie-en-Couserans (Ariège).

La place des collaborateurs libéraux, chez nous, est à nos côtés. Dans notre cabinet, nous sommes 5 associés et 1 vétérinaire salarié ; eux sont 3. Tous ostéopathes, alors qu’aucun de nous ne l’est. Leur clientèle leur est spécifique. 2 d’entre eux sont de purs ostéopathes. Ils ne font que ça, dont Patrick Chêne qui, lui, était auparavant notre associé. Il nous a revendu ses parts pour devenir collaborateur libéral depuis le 1er janvier dernier. Il intervient également sur les hommes. La troisième collaboratrice libérale, qui était la première chez nous, exerce aussi en partie son activité dans notre structure, en canine classique.

Nous leur fournissons les locaux et assurons la gestion de leur planning, pour leurs consultations au cabinet, l’assistance téléphonique pour leurs tournées, ainsi que le service de facturation pour ce qui relève, là aussi, de la structure. Nous travaillons en rétrocession d’honoraires. Nous percevons un pourcentage sur le chiffre réalisé dans nos locaux, ainsi que sur leur tournée, en raison de notre appui administratif. Ils n’ont pas cette gestion à assurer et ne sont pas dérangés lorsqu’ils sont en clientèle. Ils réfèrent au cabinet ce qu’ils ne peuvent pas faire, notamment les examens complémentaires. C’est un fonctionnement très simple dans une relation “gagnant-gagnant”.

Un choix pour optimiser mon départ en retraite

Yves Piedvache, praticien canin et collaborateur libéral, à Orléans (Loiret).

Contrairement à mes jeunes collègues, qui débutent leur carrière en tant que collaborateurs libéraux avant de s’installer, j’ai fait le contraire. J’ai adopté ce statut à l’approche de ma retraite, il y a 2 ans. Je pourrai partir à la fin de l’année. D’un point de vue fiscal, j’ai pu transmettre l’entreprise sans plus-values. L’expert-comptable m’avait en effet conseillé de créer une Selarl2 avec mon associée, puis de vendre ma clientèle à cette société, dans laquelle je serais minoritaire à 49 %. Je deviendrais alors collaborateur libéral, pour conserver mes droits à la retraite, et je facturerais mes honoraires à la clinique.

C’est ce que j’ai fait, échappant ainsi aux plus-values de cession. C’est un avantage lors de la vente de sa clientèle en vue de la retraite. C’était le cas à cette époque. Je ne suis pas toutes les évolutions en matière fiscale, et cela bouge constamment. Ce choix fiscal s’est imposé à moi à cette période-là, pour optimiser ma sortie professionnelle. L’avantage est d’avoir la possibilité de partir à tout moment, sans avoir à se préoccuper de trouver un successeur. Cependant, je pourrais continuer à temps partiel, en tant que salarié, si mon associée besoin de mes services, le temps de trouver une solution à mon départ.

  • 1 Bénéfices non commerciaux.

  • 2 Société d’exercice libéral à responsabilité limitée.

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