Franck Bonin (L 92) au service des tortues

Si Franck Bonin ignore d’où lui vient sa passion pour les tortues, il sait parfaitement, en revan­che, ce qu’il souhaite en faire et comment l’art vétérinaire peut l’y aider. « Mon objectif est de posséder une connaissance exhaustive des espèces de tortues dans le monde pour épauler les défenseurs de ces animaux et, bien entendu, soigner celles de mes clients », résume le vétérinaire installé à Champagne-au-Mont-d’Or, en banlieue lyonnaise.

Passionné de tortues, lorsqu’il ne sillonne pas les mers et les terres du globe pour observer ses animaux favoris, Franck Bonin consacre son temps aux soins de tous les autres, avec une prédilection toutefois marquée pour les NAC, et spécialement les tortues, qui constituent une part importante de sa clientèle. Mais paradoxalement, il ne plaide pas en faveur de leur domestication : « Je souhaite d’abord mettre mon expertise au service de la protection des tortues dans leur milieu naturel, avant de les protéger en captivité », souligne-t-il. Ainsi, toutes ses actions vont dans ce sens. Entrez dans sa clinique et vous découvrirez un gigantesque aquarium peuplé de… tortues. « Cela me permet de montrer aux clients qu’il ne faut pas acquérir de tortues parce qu’elles grandissent rapidement et qu’ils seront obligés de les abandonner. » Poussez la porte de sa bibliothèque et vous lirez moult éditions du magazine La Tortue, dont il est l’un des principaux contributeurs, et de son encyclopédie sur ces reptiles. « Nous en éditons une tous les 10 ans, afin d’apporter de nouvelles connaissances aux protecteurs de ces espèces. »

Enfin, quand Franck Bonin n’est pas en déplacement aux 4 coins du monde, c’est souvent à Gonfaron, dans le Var, que ses pas le mènent. « Nous y avons installé un village dédié aux tortues, notamment dans le but de protéger l’espèce d’Hermann. » Bref, une vie vouée à la tortue, mais qui impose un rythme plus que soutenu, bien étranger à celui de ses protégées.