Les regroupements se développeront-ils ? - La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012

Entreprise

Perçues comme un stimulant pour les uns, mais vécues comme une concurrence déloyale par les autres, les grosses structures ne font pas l’unanimité.

Les cliniques et les cabinets vétérinaires auraient-ils tendance à davantage se regrouper ? Apparemment non. Quels sont alors leurs objectifs ? Plusieurs types d’organisations sont déjà adaptés à la profession, comme le groupement d’intérêt économique (GIE) ou la société civile de moyens (SCM), notamment pour acheter des médicaments. Selon notre enquête, la majorité des professionnels interrogés (soit 68,8 %) précisent ne pas être regroupés avec d’autres structures. Près d’un tiers d’entre eux bénéficient actuellement d’un regroupement de cabinets. Plusieurs raisons poussent ces praticiens à se rassembler aujourd’hui, qui vont de la mise en place d’un réseau de compétences à la mutualisation des moyens techniques en passant par la mise en commun des gardes. D’autres organisations sont mises en place pour partager les fonctions supports comme la comptabilité ou pour les achats, en particulier en pratique mixte. C’est le cas notamment de cabinets ou de cliniques de médecine canine et équine. À la question « pensez-vous créer ou rejoindre un GIE pour vos achats de médicaments ? », la réponse est en majorité négative (56,1 %). Un quart est déjà membre ou a répondu oui à cette perspective. Le GIE, qui peut simplement se constituer avec 2 personnes (physique ou morale), offre pourtant plusieurs avantages : ce type de structure permet aux petites entreprises de facturer des services, de bénéficier d’échanges entre confrères, de pouvoir baisser les factures des clients (jusqu’à 20 % dans certains cas), de mettre en place des formations pour les vétérinaires et pour les auxiliaires. Sans aucun doute, ces concentrations se révèlent utiles pour réaliser des économies d’échelle et, dans le meilleur des cas, pour augmenter les bénéfices.

Vers plus de fusions en 2012 ?

Selon notre enquête, encore peu de professionnels se regroupent ou ont cet objectif à court terme. Le feront-ils davantage à moyen terme ? Rien n’en est moins certain. Lorsque l’on interroge ces mêmes personnes sur leur intention de se regrouper en 2012, une forte majorité (67,6 %) répond par la négative. À l’inverse, ceux qui disent oui (un quart des vétérinaires libéraux sondés) voient leur issue dans un regroupement régional ou un regroupement de proximité. Ils souhaitent ainsi fusionner et mutualiser leurs moyens techniques, les gardes et les compétences.

Les cliniques et les cabinets qui se rassembleront cette année le feront pour augmenter le nombre de structures, via une fusion, pour mutualiser leurs divers moyens ou encore pour mettre en place un réseau de compétences.

Enfin, à la question « voulez-vous rejoindre une chaîne de cliniques ? », une forte majorité (85 %) des vétérinaires n’en a pas l’intention (voir graphique). Le terme de chaîne fait-il peur ? Quant à ceux qui sont déjà membres d’une chaîne ou voudraient rejoindre ces groupes d’entreprises, ils sont encore minoritaires (2 % de l’échantillon). Est-ce une question de culture ? Ces praticiens libéraux ne seraient pas non plus prêts à vendre leur structure à une chaîne de cliniques et à n’en devenir que le gérant salarié. Les partisans du « non » sont les plus nombreux (63,6 %), tandis que 18,5 % se verraient tenter l’aventure. Et aussi nombreux sont ceux qui ne savent pas ou qui ne se prononcent pas.

Cette opposition peut s’expliquer par l’absence de GIE ou d’autres groupes d’entreprises vétérinaires à proximité de leurs cabinets. Toujours selon notre enquête, lorsque l’on demande aux praticiens sondés si, dans leur zone de chalandise, il existe des GIE, des SCM ou d’autres regroupements de cliniques, la majorité répond non. De leur côté, les vétérinaires (41,1 %) qui ont déclaré le contraire (« oui ») ont des avis partagés sur la question. Cette solution du regroupement est, selon eux, soit sans effet sur leur activité, soit vécue comme un stimulant pour leur projet d’entreprise. Pour d’autres encore, ces regroupements sont perçus comme une concurrence déloyale. « L’impact économique a été une baisse du chiffre d’affaires de plus de 30 % », explique un praticien canin qui exerce en région parisienne. Cette dernière raison pourrait bien expliciter la résistance actuelle de la profession aux regroupements. Affaire à suivre.

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