Les holdings vont-elles séduire la profession ? - La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012

Entreprise

Les vétérinaires adopteront-ils, à plus ou moins long terme, ces fameuses holdings aussi appelées sociétés de participation financière de profession libérale (SPFPL) ? Il a fallu plus de plus de 20 ans de législation pour en préciser les modalités et pour décrire les divers objectifs de ces nouvelles entités.

Consacrées par la loi Murcef de 2001, les SPFPL permettent la constitution de groupes de sociétés libérales fondés sur des liens en capital. Ces outils financiers modernes sont utiles pour le développement de la profession. Plus récemment, le législateur s’est attelé à en éclaircir les règles, notamment celle de la majorité dans les sociétés d’exercice libéral (SEL) et les structures SPFPL. La donne est en train de changer. Pour preuve, la dernière décision du Conseil d’État (du 28 mars 2012) qui enjoint le gouvernement à se prononcer dans un délai de 6 mois sur l’édiction ou non d’un décret d’application de la loi pour la profession vétérinaire.

Notre hors-série reprend l’historique et les éléments constitutifs des SPFPL aux niveaux fiscal, patrimonial, financier et juridique (voir pages 14 à 23). Il y a fort à parier que les vétérinaires mettront probablement du temps pour se décider à monter de telles structures. Même si la profession et le Conseil supérieur de l’Ordre se penchent sur la question depuis plusieurs années et que certains praticiens sont impatients de pouvoir en constituer et de les inscrire au tableau ordinal. Il faudra d’abord en connaître tous les ingrédients, tant juridiques que financiers.

Les structures SPFPL effraient-elles ?

Et les néophytes, dans ce domaine, sont encore nombreux si l’on en croit les résultats de notre enquête. Selon cette dernière, les chefs d’entreprise vétérinaire n’envisagent pas vraiment de telles stratégies. C’est du moins ce qu’ils déclarent aujourd’hui. À la question « envisagez-vous de prendre des participations dans une SPFPL », la plupart répondent « non » (82,2 %), versus seulement 10,1 % qui le prévoient.

Il en est de même pour le recours à une structure de type holding ou à une SPFPL pour se faire financer : là aussi, les vétérinaires interrogés répondent par la négative à une large majorité (82,2 %). Peu de libéraux (soit 11,5 % du panel) en pratique canine ou en élevage hors sol déclarent réfléchir aujourd’hui à mettre en œuvre de telles structures. Leurs objectifs varient selon la stratégie de la clinique ou du cabinet. Il s’agira pour les uns de financer une croissance externe ou de refinancer l’existant, pour les autres de transférer par exemple du patrimoine professionnel vers le patrimoine privé. Des regroupements au sein d’une holding, de cabinets isolés ou la création de filiales de cabinets sont des opérations qui peuvent générer des bénéfices pour les praticiens concernés. Encore faut-il les connaître !

« J’envisage de recourir à une société SPFPL pour le financement d’une croissance externe. (Morbihan – activité canine)

Cette année sera sous le signe d’un regroupement régional avec une augmentation du nombre de structures impliquées.

(Tarn – activité mixte)

Je pense faire appel à une holding dans un but de transmission de patrimoine. (exercice hors sol)

Il est difficile de trouver un remplaçant pour prendre des congés même en médecine canine et sans garde.

Trouver quelqu’un qui veut devenir professionnel libéral n’est pas facile.

Recruter un profil mixte est extrêmement laborieux.

Il est toujours difficile de trouver des salariés prêts à exercer en rurale et qui sont autonomes.

J’ai beaucoup de difficultés à recruter, les jeunes vétérinaires ne veulent pas quitter Toulouse ! (Midi-Pyrénées – canine)

Nous rencontrons beaucoup moins de difficultés à recruter, car la structure a grossi et la gestion des gardes s’est améliorée.

Nous sommes en train de modifier nos exigences, car nous aimerions recruter un ALD compétent en imagerie médicale.

Il existe trop peu de vétérinaires en exercice mixte, autonomes et disponibles pour des remplacements.

Personne ne souhaite faire des gardes et avoir des horaires de 12 heures par jour.

Nos difficultés de recrutement se sont illustrées par une tentative avortée de passer à 5 associés en 2010. De plus, il faudra prévoir un départ en retraite à la mi-2013. (Vendée – activité mixte)

J’ai plusieurs CV en stock, toutefois je n’ai pas eu la possibilité d’embaucher depuis ma nouvelle installation, ni de prendre des vacances… (Savoie – canine quasi exclusive) »

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