4,6 % des nouveaux cas annuels dus aux UV artificiels - La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012

Mélanomes cutanés

Actu

SANTÉ PUBLIQUE

Auteur(s) : NATHALIE DEVOS

Ce taux, qui semble bas, s’explique principalement par une proportion relativement faible de la population exposée.

L’été approche ! Certaines et certains d’entre nous sont peut-être tentés par quelques séances de rayons ultraviolets (UV) pour ne pas arriver à la plage blancs comme des cachets d’aspirine. Prudence ! L’InVS1 a consacré son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 22 mai dernier aux dangers du bronzage artificiel. L’une des études présentées2 traite des impacts sanitaires du bronzage en cabine sur le mélanome cutané en France.

La prévalence de l’exposition de la population française aux cabines de bronzage en 2010 est estimée grâce au Baromètre cancer 2010 : 13,4 % des Français déclarent avoir fait des séances d’ UV artificiels au moins une fois au cours de leur vie et 3,5 % au cours des 12 derniers mois. Grâce à cette publication de données récentes d’exposition, une équipe de chercheurs s’est attelée à en mesurer l’impact sanitaire en France, en nombre de nouveaux cas et de décès annuels dus aux mélanomes cutanés attribuables au bronzage artificiel.

347 mélanomes sur les 7 532 nouveaux cas annuels et 76 décès

L’analyse principale, relative à l’exposition au moins une fois au cours de la vie aux rayons UV artificiels et selon la fréquence, leur a permis d’estimer que 4,6 % des nouveaux cas annuels de mélanomes cutanés sont consécutifs à une exposition en cabine de bronzage. Appliquée à l’incidence et à la mortalité annuelle en France, cette évaluation signifie que 347 cas de mélanome sur les 7 532 nouveaux cas annuels et 76 décès sur les 1 657 annuels seraient attribuables aux rayons UV artificiels. Les femmes, les plus nombreuses à supporter ce risque, représentent environ 76 % des cas.

Selon les chercheurs, le fait que le taux de 4,6 % semble bas comparé à d’autres causes de cancer, comme le tabagisme (qui contribue, pour le cancer du poumon, à 80 % des cas environ), s’explique principalement par une proportion encore relativement faible de la population exposée dans les cabines de bronzage.

Les auteurs estiment que des mesures préventives de communication portent sur les ris­ques associés à cette pratique (cancers et vieillissement de la peau) et visent à briser l’image positive du bronzage dans notre société (voir encadré).

  • 1 Institut national de veille sanitaire.

  • 2 « Évaluation de l’impact sanitaire de l’exposition aux ultraviolets délivrés par les appareils de bronzage artificiel sur le mélanome cutané en France », M. Boniol et coll., BEH, n° 18-19, mai 2012.

Les fausses idées reçues

→ La technique de bronzage en cabine est présentée – à tort – comme plus sécurisée que l’exposition au soleil. Or une séance correspond à une exposition de la même durée au soleil de midi sur une plage des Caraïbes sans protection solaire. L’utilisateur peut ressentir – à tort – un sentiment de sécurité, car cette technique est moins souvent associée à l’apparition d’un coup de soleil et n’entraîne pas de sensation de chaleur.

→ Cette pratique ne permet pas de préparer efficacement la peau au soleil. En effet, contrairement aux mécanismes biologiques qui découlent d’une exposition aux rayons naturels, lors d’une exposition aux UV artificiels, la pigmentation de la peau n’est pas associée à un épaississement physiologique de l’épiderme, qui constitue une protection pour les expositions futures aux rayonnements UV.

→ Le bronzage artificiel n’est pas une source de vitamine D. Lors d’une exposition au soleil, la production de vitamine D par l’organisme atteint rapidement un plafond. Ainsi, les expositions prolongées n’augmentent pas le taux de vitamine D, mais provoquent un accroissement linéaire des dommages à l’ADN dans le noyau des cellules de la peau.

Source : « Retour sur les idées reçues qui motivent le recours au bronzage en cabine UV », J. Gaillot-de Saintignon et coll., BEH n° 18-19, mai 2012.

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