« Trop peu de vétérinaires ruraux dans le nord de l’Yonne »

« Dans le nord du département, le manque de vétérinaires ruraux n’est pas nouveau. Mais depuis 3 ou 4 ans, c’est un vrai souci », constate notre confrère Gérard Vignault, président du conseil de l’Ordre de Bourgogne, dans les colonnes de L’Yonne républicaine¹ du 16 avril dernier. Le Sénonais, essentiellement céréalier, est touché par la raréfaction et « la dispersion des élevages bovins », explique-t-il, ce qui justifie selon lui l’orientation des vétérinaires vers la pratique canine.

Notre confrère y voit aussi d’autres causes. « Depuis longtemps, le vétérinaire n’est plus le seul intervenant, en particulier dans les élevages laitiers », comme en témoignent les activités d’insémination ou d’échographie de gestation développées par des non-vétérinaires, ou les groupements de producteurs qui peuvent délivrer certains médicaments, etc. Par conséquent, « nos confrères exerçant sur le terrain voient leur activité rurale amputée », poursuit le président bourguignon. Dans le nord du département, donc, ces praticiens n’interviennent plus que « pour des urgences ponctuelles la nuit et le dimanche chez les éleveurs, ou pour des vêlages ».

Notre confrère Marc Arbona, représentant ordinal dans l’Yonne, aborde également le Sénonais et la problématique des « gros élevages laitiers épars qui impliquent des trajets de 40 km entre chaque visite. Ces énormes frais de déplacement mettent à mal la rentabilité. »

• 1 Voir l’intégralité du dossier sur les vétérinaires en milieu rural dans l’édition du 16 avril 2012 de L’Yonne républicaine.