« Le dernier frein est lié au fonctionnement de nuit »

Le projet

La clinique a évolué vers un exercice spécialisé, avec l’acquisition progressive de nouveaux équipements, comme un scanner il y a 8 ans. Nous avons développé la pratique en référé, en réponse à l’évolution de la profession. Devenir CHV est un aboutissement logique. Cela n’en représente pas moins un lourd investissement, autant en moyens matériels qu’humains. Ainsi, la première difficulté a été de trouver un emplacement adéquat pour les nouveaux locaux. Celles qui restent à surmonter sont d’achever la reconnaissance des auxiliaires comme ASV échelon 5 et, surtout, d’organiser la présence permanente d’un vétérinaire sur place. Le travail de nuit – et sa rémunération ! – est incomparable à celui d’un praticien de garde. Cette complexité est légitime : le CHV répond à un cahier des charges précis qui permet de garantir une qualité de services qui tend à l’excellence. On ne s’autoproclame pas CHV !

L’organisation et le fonctionnement

Pour rentabiliser nos investissements, nous espérons élargir la fréquentation de l’établissement. Nous avons déjà une clientèle propre et de référés, ce qui justi­fie de maintenir nos tarifs (qui se situent plutôt dans les prix du marché en ce qui concerne les actes courants). Outre nos activités actuelles de médecine générale, de chirurgie et d’imagerie, nous projetons de développer les consultations et des soins spécialisés. Des consultations pour les nouveaux animaux de compagnie sont ouvertes 2 jours par semaine, et nous avons pris contact avec des spécialistes en neurologie, en cardiologie et en nutrition. Idéalement, il conviendrait de séparer complètement les activités généraliste et spécialisée, mais ce n’est pas envisageable aujourd’hui d’un point de vue financier.

La place des CHV en France

L’exercice vétérinaire canin a fortement progressé depuis une dizaine d’années, pour atteindre un très bon niveau. Les attentes des généralistes vis-à-vis des structures de référés ont évolué dans le même sens. Chaque grande région a donc besoin d’un pôle vétérinaire qui dispose de moyens pour y répondre. L’établissement doit notamment proposer des conditions d’exercice adaptées aux spécialistes, dont seule une présence ponctuelle, mais régulière, est requise pour certains. Dans ce contexte, le partage des compétences doit s’organiser à l’échelle nationale, voire plus largement. Pour cette raison, notre équipe, déjà composée d’un chirurgien qui a effec­tué une résidence européenne, s’étoffe à partir d’août de 2 spécialistes ayant suivi des résidences américaines en chirurgie et imagerie.