FORMATION
PRODUCTIONS ANIMALES/VOLAILLES
Auteur(s) : LORENZA RICHARD
Les progrès des techniques de séquençage du génome permettent d’envisager de sélectionner les poulets selon leur génotype, afin de créer des lignées résistantes à une ou plusieurs maladies. Lors des 9es journées de la recherche avicole1, Fanny Calenge2, de l’Inra de Nouzilly (Indre-et-Loire), a souligné la complexité de l’étude des résistances aux agents pathogènes. Celles-ci dépendent de l’âge des animaux (les souches résistantes à l’âge adulte peuvent être sensibles tant que leur système immunitaire n’est pas mature), de leur type génétique et de leurs conditions d’élevage. Elles sont toutefois envisagées pour certaines maladies des volailles, en priorité la salmonellose, puis la maladie de Marek, la coccidiose, E. coli et la maladie de Newcastle.
La sélection assistée par marqueurs (SAM) consiste à choisir les animaux selon leur génotype, et non selon leurs performances. Plusieurs approches de génomique sont souvent combinées afin de décomposer les mécanismes importants dans la résistance. Ainsi, des caractères à héritabilité faible ou modérée, dont l’évaluation phénotypique est difficile, peuvent être sélectionnés. Pour cela, plusieurs marqueurs moléculaires (traçant les gènes) impliqués dans la résistance à une maladie, sont utilisés. Une association entre une variation allélique de ces marqueurs et une variation de résistance à l’affection étudiée est à démontrer. Cette technique permet d’éviter les tests d’infection expérimentale et de gagner du temps grâce à une sélection précoce. Toutefois, une seule maladie à la fois peut être sélectionnée. Actuellement, des études sont menées sur la résistance à Eimeria tenella et au portage des salmonelles.
La sélection génomique, une forme de SAM qui couvre l’ensemble du génome sans a priori sur les gènes impliqués dans la résistance, permet d’envisager une sélection simultanée pour la résistance à plusieurs maladies. Elle repose sur l’évaluation de populations de grandes tailles par un grand nombre de marqueurs. Son coût élevé la rend actuellement peu envisageable pour les volailles (elle est en revanche utilisée chez les bovins). Toutefois, ces techniques restent rarement employées en filière avicole. La réduction des coûts de sélection laisse espérer leur développement à l’avenir.
1 À Tours, en mai dernier.
2 Calenge F, Pinard-van der Laan MH, Beaumont C. : Apports de la génomique à l’étude de la résistance génétique aux maladies. JRA. Tours. 2011: 160-169.
→ Résistance vraie ou résistance à l’infection : le génotype hôte évite l’invasion par l’agent pathogène.
→ Résistance partielle ou résilience : l’agent pathogène envahit l’animal sans provoquer de maladie sévère.
→ Résistance au portage : l’animal élimine rapidement l’agent pathogène de son organisme (et n’est pas porteur sain, ce qui limite le risque de sa transmission).
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