Quel sera l’impact de l’identification féline obligatoire sur votre activité ? - La Semaine Vétérinaire n° 1481 du 03/02/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1481 du 03/02/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : SERGE TROUILLET

Cette pratique est déjà systématique

Patrick Brocard, praticien à Paris.

Cette mesure est indispensable. Dans mon quartier, je ne sais pas si l’on perd souvent ses animaux de compagnie, mais on les trouve beaucoup ! Les gens sont extrêmement attentifs à ne pas les laisser errer dans la rue ; ils me les rapportent. Aussi, comment retrouver le propriétaire d’un chat qui n’est pas immatriculé ? En ce qui me concerne, j’ai résolu le problème depuis longtemps. Depuis que je me suis installé, en 1984, je propose systématiquement cette identification à ma clientèle. De préference la pose d’une puce, qui s’effectue lors d’une simple consultation. Nous en implantons environ 300 par an. Mes clients réagissent favorablement, quand ce ne sont pas eux qui me le demandent. Seuls 2 d’entre eux, sans avancer de raisons particulières, m’ont refusé cette immatriculation. En conséquence, cette obligation ne changera pas grand-chose pour mon cabinet.

C’est déjà entré dans les mœurs

Jean-François Moniot, praticien à Saint-Denis-de-Pile (Gironde).

Cette mesure est une bonne chose. Beaucoup trop de chats visiblement socialisés ne sont pas identifiables lorsqu’on nous les apporte, accidentés. Pour autant, je ne pense pas que cela ait un gros impact sur notre activité. Bien entendu, les gens sont sensibilisés à cette obligation légale grâce aux campagnes de communication dans les médias, aux affiches du syndicat apposées dans nos cabinets. Dans l’ensemble, ils en prennent bonne note. Les personnes convaincues de son bien-fondé n’hésitent pas. Les autres font des choix financiers. Ils n’hésitent jamais à soigner leur animal de compagnie, à le vacciner, mais l’immatriculation ne leur apparaît pas prioritaire. Depuis longtemps déjà, nous proposons la pose d’un transpondeur. Il y a quelques années, les clients étaient un peu réticents. Aujourd’hui, au rythme de 90 à 100 par mois, c’est entré dans les mœurs. Ils s’en réjouissent d’autant plus qu’ils en constatent l’utilité lors de l’accès au fichier des propriétaires par simple lecture de la puce.

Un impact difficile à évaluer sur un jeune cabinet

Emmanuelle Moreau, praticienne à Mer (Loir-et-Cher).

Cette obligation est bienvenue parce que, dans notre région, nous déplorons la disparition de nombreux félins non identifiés, par vagues, quartier par quartier. Peut-être mettra-t-elle un frein à certains trafics ! Depuis peu, avec la communication mise en place sur le sujet, beaucoup de gens appellent. Dans ma clientèle, 40 % l’acceptent spontanément. Pour le reste, beaucoup considèrent que cette dépense est inutile pour un chat qui risque de se faire écraser ou de changer tout seul de foyer. Nous sommes à la campagne et les félins vivent davantage en liberté. Chacun a son argument, de même que pour le tatouage. Nombreux sont mes clients qui le préfèrent à la puce en raison de sa visibilité (et leurs animaux se déplacent rarement à l’étranger). Ils profitent pour cela d’une anesthésie de convenance. Le tatouage a encore de beaux jours chez nous. Concernant l’impact de cette mesure sur mon cabinet, je n’ai pas assez de recul puisqu’il a 2 ans ce mois-ci.

Cette pratique ne pourra que se développer

Linda Marans, praticienne à Menton (Alpes-Maritimes).

Dans ma clientèle, peu de chats sont identifiés. Ils sont moins médicalisés que les chiens et c’est déjà bien de parvenir à les vacciner et à les stériliser. Il faut dire qu’il y a beaucoup de chats d’appartement, qui ne sortent jamais. Pour les autres, les pratiques évoluent peu à peu, notamment depuis que les gens ont connaissance de cette obligation. Mais là encore, les habitudes ont la vie dure. Même ceux qui franchissent la frontière avec leur chat ne se sentent pas tellement concernés. D’abord parce que la frontière est une passoire et qu’il n’y a pas de contrôle ! Ensuite, parce que se rendre en Italie, à côté, ce n’est pas, à leurs yeux, se rendre à l’étranger ! Il en va de même pour les vaccins antirabiques… Aussi, je n’aurai pas de peine à poser davantage de transpondeurs qu’aujourd’hui, d’autant que les nouvelles puces, plus petites, sont plus faciles à implanter et moins douloureuses pour l’animal. Sans doute cela était-il aussi un frein à l’immatriculation.

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