Pour près de 40 % des vétonautes, le civisme, c’est d’abord le respect des autres

Selon la définition fournie par le dictionnaire Larousse, le civisme désigne une attitude d’attachement à la communauté nationale et à ses institutions et une participation régulière à ses activités, notamment par l’exercice du droit de vote, priorité donnée par le citoyen aux intérêts de la nation (respect à l’égard de la République et de ses lois). Un terme donc légèrement différent de civilité (respect des bienséances, des règles du “bien-vivre”, ce qu’il convient de dire ou de faire) et de son contraire : l’incivilité (manque de courtoisie, de politesse, comportement qui manifeste du mépris vis-à-vis des règles élémentaires de la vie sociale).

En résumé, le civisme, c’est le respect et le dévouement à l’égard de la “chose publique”, il relève donc de cette sphère. La civilité se rattache, elle, aux rapports entre individus dans la sphère privée.

Même si les notions de « respect les autres » et de « respect des règles de vie en communauté » s’imbriquent dans celles du civisme, elles n’en sont pas l’essence même. Il est tout à fait possible de ne pas respecter son voisin ou sa belle-mère tout en remplissant par ailleurs ses droits civiques, comme obéir à la loi, respecter le Code de la route, payer ses impôts, etc.

Seuls 3 % des vétonautes se sont rapprochés de la bonne définition. Pour la majorité des autres, le civisme consiste à respecter les règles de vie en communauté.

Au niveau national, une enquête réalisée par Ipsos pour la Revue civique, le médiateur de la République et Voisins solidaires, en octobre 2010, dévoile que pour 69 % des Français (toutes catégories de population confondues), le civisme passe avant tout par le respect des autres au quotidien. Ils mettent ensuite en avant le respect des règles de vie collective comme le Code de la route (31 %), mais aussi le respect des emblèmes et des valeurs de la République (30 %). En revanche, les notions d’engagement – politique ou associatif – ou de participation aux élections arrivent loin derrière dans la hiérarchie des réponses. Ainsi, seuls 18 % estiment que faire preuve de civisme, c’est avant tout voter aux différentes échéances électorales, tandis que moins de 10 % évoquent le fait de s’engager pour une cause d’intérêt général (7 %) ou de participer à la vie publique et démocratique (6 %).

Peut-être la notion de civisme sera-t-elle mieux cernée par les jeunes générations. En effet, l’Assemblée nationale a publié un rapport d’information, le 19 novembre dernier, sur la mise en œuvre du service civique un an et demi après sa création par la loi du 10 mars 2010. Ce dernier, volontaire, s’adresse aux personnes de 16 à 25 ans. Durant 6 à 12 mois, les volontaires effectuent une “mission d’intérêt général” auprès d’associations, d’organisations non gouvernementales, d’établissements publics ou de collectivités locales.