Les alternatives : les vaccins, les tests rapides et… les antibiotiques non critiques - La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011

Financées par une taxe

Dossier

Auteur(s) : ÉRIC VANDAËLE

Dans cet axe “fourre-tout” sur les alternatives sont inclus les vaccins (y compris les autovaccins ou l’importation de vaccins sans AMM en France), l’hygiène, la conduite d’élevage, les tests de diagnostic “minute”, l’oxyde de zinc chez le porc, la défense des antibiotiques anciens ou la recherche d’antibiotiques nouveaux (non critiques), ainsi que la problématique des espèces mineures (mesures n° 14 à 22).

Taxe sur les antibiotiques

L’idée d’une taxe sur les antibiotiques (mesure n° 22) n’est ni définitivement retenue ni exclue. Elle serait destinée à financer les mesures sur les alternatives et les campagnes de sensibilisation. Son examen est confié au CGAAER et à l’Inspection générale des finances.

Les vaccins, les autovaccins, les vaccins importés

« L’utilisation des vaccins doit être rendue plus compétitive par rapport à celle d’antibiotiques à titre prophylactique ou métaphylactique. Les freins financiers doivent être levés. L’importation de vaccins avec AMM dans un autre état membre sera favorisée en cas de manque du vaccin correspondant en France (importation dans le cadre de la cascade) » (mesure n° 15). Le plan n’exclut pas le recours aux autovaccins, en l’absence de vaccins autorisés.

Les tests de diagnostic rapide

Le développement de tests rapides est « une priorité » (mesure n° 16), car ils permettent d’éviter des traitements inutiles contre des infections virales sans surinfection bactérienne, par exemple dans « le cas des diarrhées néonatales des veaux ou de certaines affections respiratoires ».

Antibiotiques anciens et récents « non critiques »

Les antibiotiques anciens « non critiques » sont présentés comme une alternative aux récents et aux « critiques », en l’absence de résistance croisée ou de corésistance. « Les firmes seront incitées à déposer de nouvelles demandes d’AMM » pour ces médicaments anciens qu’elles ont abandonnés. Dans la même veine, le remplacement des antibiotiques dits « critiques » par des nouveaux, « réservés à la médecine vétérinaire » et « non critiques » pour la médecine humaine, est encouragé (mesures n° 17 et 18).

Dans la filière porcine, le recours à l’oxyde de zinc chez les porcelets sera examiné par l’Anses (mesure n° 19).

Espèces mineures… sans alternative

Le constat est toujours le même depuis 25 ans : une diminution des indications pour les espèces mineures du fait de l’accroissement des exigences “AMM” (associée à la révision des dossiers anciens) et de l’absence de limites maximales de résidus (LMR). En outre, le terme « volailles » est abandonné au profit de celui de « poules, poulets », ce qui place de fait “hors AMM” les usages dans les autres espèces avicoles (dindes, canards, pintades, etc.).

Le lien entre cette problématique des espèces mineures et l’antibiorésistance n’est pas clairement argumenté… sauf à imaginer qu’un usage “hors AMM” chez la dinde sélectionnerait davantage de résistances que le même usage qui serait autorisé à une dose identique sous le terme générique de « volailles »

Le plan envisage d’actionner les procédures européennes qui permettent d’extrapoler les LMR des espèces majeures aux mineures et surtout de fixer, dans le cadre de la cascade, des temps d’attente forfaitaires différents de celui de 28 jours (mesure n° 20).

Toutefois, la fixation d’une LMR est une condition nécessaire, mais pas suffisante pour revendiquer une indication dans une espèce mineure. Il convient aussi d’en démontrer l’efficacité par des essais cliniques et d’étudier la déplétion des résidus pour le délai d’attente.

PLUS DE « BEC ENFARINÉ » ?

Dans le projet du plan national d’action contre l’antibiorésistance, finalisé en mai dernier, il était indiqué « d’étudier la possibilité de reprise dans des conditions sécurisées de l’incorporation de protéines animales dans les rations des volailles ». Cette proposition ne figure plus dans le nouveau plan de réduction des risques d’antibiorésistance. Toutefois, cela ne signifie pas qu’elle soit définitivement abandonnée.

NATHALIE DEVOS

« Fumer tue »

« L’usage inapproprié d’antibiotiques provoque l’apparition de résistances. » À l’instar du médicament humain, le plan prévoit l’ajout de ce type de message de prudence sur les publicités, les RCP et les étiquetages d’antibiotiques (mesures n° 24 et 31). Le contrôle plus strict de la publicité sur ces molécules devrait être contrebalancé par une libéralisation de celle pour les vaccins auprès des éleveurs (alors qu’elle est aujourd’hui interdite, comme pour tous les médicaments sur prescription).

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