Un point sur les maladies infectieuses avec les éleveurs - La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011

Élevage félin

Actu

SANTÉ ANIMALE ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : VIRGINIE MALVASO

Merial et l’Umes1 ont organisé une rencontre avec des éleveurs félins, le 22 octobre dernier à Lyon. Quelques vétérinaires, désireux d’accompagner leurs clients dans la mise en place de stratégies préventives raisonnées, y participaient.

Parmi les thèmes abordés lors de ce rendez-vous consacré aux maladies infectieuses et à leur gestion en élevage, 2 sujets ont retenu l’attention des éleveurs et des praticiens : la calicivirose hypervirulente et la gestion de la péritonite infectieuse féline (PIF) en élevage.

La calicivirose hypervirulente, encore peu recensée, est émergente

Gauthière Viale-Brun et Pierre Bergamo, vétérinaires techniques chez Merial, ont évoqué une maladie émergente encore peu recensée : le syndrome systémique sévère dû au calicivirus (ou calicivirose hypervirulente). Cette forme systémique aiguë de calicivirose est générée par des souches différentes de celles du calicivirus félin “classique”. Les symptômes, variés, attestent d’une atteinte systémique : signes généraux d’infection, œdèmes, ulcérations cutanées, hépatite, pancréatite, troubles hémor­ragiques, etc. Décrite pour la première fois en Californie en 1998, cette affection est évoquée en France en 2005. Au cours de cette épizootie, 5 chats sont morts. Le service technique de Merial a recensé une vingtaine de cas en France, chez des félins généralement non vaccinés. Aujourd’hui, même si le risque que représente cette affection est encore difficile à évaluer, la gravité des signes cliniques (mortalité jusqu’à 67 % des cas) requiert une surveillance de son évolution en France et un redoublement des efforts afin d’enrayer la propagation du virus. Cette lutte repose essentiellement sur des mesures sanitaires rigoureuses, compte tenu de la potentielle contagiosité de la maladie, et sur la vaccination.

La prévention de la PIF tient compte du futur mode de vie du chaton

La PIF a également fait l’objet d’un exposé intitulé « Est-il raisonnable de vouloir négativer son élevage en coronavirus ? », développée par notre confrère Aurélien Grellet. Notre confrère, en se fondant sur les recommandations issues de la réflexion d’un groupe de travail2, a proposé une mise au point relative à la gestion de la circulation du coronavirus en collectivité. Différentes approches ont été proposées. Des mesures simples, mais efficaces, ont été présentées (sectorisation, marche en avant, nettoyage, désinfection, gestion des litières). D’autres méthodes pour tenter d’éradiquer le coronavirus peuvent être mises en œuvre, telles que les techniques de sectorisation selon le statut des animaux (excréteurs ou non/séropositifs ou non). Le sevrage précoce (séparation des chatons de leur mère à partir de 5 semaines) est une possibilité. Si cette pratique peut se révéler efficace, son intérêt est à relativiser selon le devenir du chat. En effet, si le chaton négatif est destiné à vivre en appartement (sans contact avec l’extérieur), son risque d’infection par le coronavirus (donc de contraction de la PIF) est pratiquement nul. En revanche, si l’animal est au contact de sujets excréteurs, le risque de contamination par le coronavirus est élevé (50 % des chats s’infectent lors de la première semaine d’exposition, selon une étude réalisée dans un refuge). Ces chatons négatifs exposés au virus auraient plus de risques de contracter la PIF que des congénères préalablement exposés. Aussi, l’éradication du coronavirus en élevage dépend de la motivation de l’éleveur, des moyens mis en œuvre, de la structure de l’élevage et du devenir du chat à la suite de la vente.

  • 1 Unité de médecine de l’élevage et du sport, ENVA.

  • 2 Addie et coll. : Recommendations from workshops of the second international feline coronavirus/feline infectious peritonitis symposium, JFMS, 2004, 6 : 125-130.

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