Service de cancérologie
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Auteur(s) : CHARLOTTE DEVAUX
La Semaine Vétérinaire a souhaité pousser la porte des unités de recherche des écoles vétérinaires, dont les travaux sont souvent méconnus des praticiens. Cette semaine, visite du service de cancérologie du campus de Lyon.
Le service de cancérologie de VetAgro Sup assure deux missions : les consultations au Centre hospitalier d’enseignement vétérinaire des animaux de compagnie (Chevac) et les travaux de recherche. L’équipe clinique est constituée de Frédérique Ponce assistée, depuis le 1er janvier dernier, de Frank Floch, premier résident en cancérologie en France1. Depuis le 1er octobre et pour une durée d’un an, le service de cancérologie reçoit également une consœur japonaise. Cet étoffement de l’équipe permettra de développer cette spécialité dans le cadre du Chevac, qui dispose déjà d’une salle de consultation et d’une autre de chimiothérapie. Il ne manque que la radiothérapie, dont le financement est demandé.
Depuis plus de 15 ans, le service travaille sur les lymphomes canins. Il est devenu de ce fait le leader international en matière de caractérisation de ces tumeurs. Plus particulièrement, il étudie la transformation des lymphomes de bas grade en lymphomes de haut grade, en cherchant à comprendre les mécanismes moléculaires qui permettent cette transformation, afin d’expliquer pourquoi un lymphome indolent devient agressif.
D’autres axes de recherche sont financés entre autres par le Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (Clara). Ce réseau, qui regroupe des universitaires, des industriels et des cliniciens, coordonne des recherches sur le cancer en médecine humaine. Ces travaux utilisent des modèles animaux de cancer spontané qui permettent de retrouver des situations comparables à celles observées chez l’homme et d’en comprendre les mécanismes. En effet, pour les tests cliniques, un grand animal (chien ou chat) devient incontournable entre la souris et l’homme.
Deux études, développées depuis un an, portent sur l’exérèse des sarcomes assistée par l’imagerie à fluorescence (Claraft chez le chat et Nano-Eno chez le chien). Cette technique, réalisée sur les animaux candidats dans les cliniques de l’école, en partenariat avec le service de chirurgie, consiste en l’injection d’une substance fluorescente qui se fixe sur la tumeur et permet ainsi de la repérer, mais aussi d’en déterminer les marges avec une caméra à fluorescence lors de l’acte chirurgical. Une autre étude, qui commencera en janvier 2012, porte sur l’utilisation de l’imagerie à fluorescence couplée à l’échographie pour le diagnostic des tumeurs de la prostate chez le chien, pour une application en médecine humaine. Le but est de cibler la tumeur afin d’éviter les biopsies à répétition.
Tous ces travaux sont effectués de manière transversale entre les cancérologues, les chirurgiens, les résidents et les étudiants qui réalisent des thèses d’exercice sur ce sujet.
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