Vers un retour à des valeurs plus saines ?

Vu les fluctuations actuelles des cours de la bourse, liées aux problèmes de dettes souveraines, la crise ne fait que commencer et la reprise d’une croissance économique durable n’est pas pour demain.

Les mesures gouvernementales récentes sont confiscatoires sur nos plus-values immobilières – par exemple le local professionnel acheté en début de carrière dans le but de le revendre et de se constituer un complément de retraite – et nous ne pouvons même pas compter sur une stabilité de notre pouvoir d’achat en raison d’une inflation qui repart à la hausse.

Notre retraite libérale est déjà bien inférieure à celle des fonctionnaires (25 % du dernier salaire, eux 75 %). Et sur cette maigre retraite, nous allons être ponctionnés de 7,1 % à la source, pour payer les cotisations sociales (CSG et CRDS). Les impôts locaux ont augmenté et continueront de le faire à cause de la politique de décentralisation.

Ainsi, je crois que la vie de tous les Français sera de plus en plus difficile et que notre activité s’en ressentira également, via la chute du pouvoir d’achat de nos clients (réduction des dépenses et moins d’adoptions) et l’alourdissement des charges.

Donc, l’avenir ne nous réserve rien de bon dans cette vieille Europe. Tout au plus une stagnation de la situation actuelle, mais je vois plutôt venir un changement complet dans notre mode de vie – les déplacements étant de plus en plus chers avec l’augmentation de l’énergie – et la fin de la surconsommation de denrées provenant de sources distantes. Retour à des valeurs plus saines et peut-être qu’ainsi le vétérinaire retrouvera un moyen de rebondir vers des activités liées à une nouvelle croissance, plus durable et respectueuse de l’équilibre naturel de notre planète.

Les mutations actuelles seront douloureuses, mais il faut se dire qu’au final, ce qui compte, c’est de ne pas trahir les missions des vétérinaires qui sont au service de la vie, non de la finance internationale.

• Voir aussi le sondage en page 14 de ce numéro.